Téhéran, le 13 mai – L’enseignant à la retraite et prisonnier politique, Mohammad-Amin Agoushi, fait une grève de la faim depuis le 24 avril dans la prison centrale de Tabriz, au nord-ouest de l’Iran, pour protester contre les mauvais traitements systématiques, selon les rapports locaux.
Il aurait été sous une grave pression psychologique par les gardiens de la prison. Sa cellule a été fouillée à plusieurs reprises et il a également été soumis à une fouille corporelle.
Agoushi a été arrêté le 23 septembre 2007 à Urmia (Orumieh), dans le nord-ouest du pays, et a été maintenu en isolement, soumis à des interrogatoires et à la torture pendant 230 jours. Ensuite, il a été envoyé dans une prison de la ville au sud-est de Zahedan pour commencer à purger une peine de 10 ans sur des accusations de « Moharebeh », ou « guerre contre Dieu », et d’avoir coopéré avec des groupes opposés au régime.
Agoushi a été transféré dans une prison de Tabriz le 22 mars 2016 après avoir passé sept ans et huit mois de sa peine d’emprisonnement dans la prison de Zahedan.
Kani Agoushi, la fille de 22 ans de ce prisonnier politique, s’est suicidé le 30 juin 2015. Elle était étudiante à l’université à l’époque, et elle faisait face à la pauvreté et des conditions de vie difficiles qui ont été exacerbées par l’incarcération de son père et la mort de sa mère.