Des rapports et des images circulant sur les réseaux sociaux indiquent l’expansion des manifestations et des grèves des vendeurs d’or dans plusieurs villes d’Iran.
Le dimanche 5 mai, des vidéos et des images ont été diffusées montrant des vendeurs d’or de plusieurs villes d’Iran se joignant à la grève des commerçants de cette profession et fermant leurs magasins.
Certains vendeurs d’or sur le marché de Téhéran ont protesté, à partir du 28 avril, contre la résolution parlementaire du régime sur les taxes et la réactivation du « système commercial global » et se sont mis en grève, fermant leurs magasins.
Les jours suivants, les vendeurs d’or des marchés de Tabriz, Hamedan et Ispahan se sont également joints à cette grève.
La réactivation du « système commercial global » et le projet d’« impôt sur les plus-values » sont les principales raisons de la grève des vendeurs d’or, qui semble maintenant s’être transformée en une grève nationale.
Le gouvernement d’Ebrahim Raisi affirme que le « système commercial global » est conçu pour faciliter l’accès des commerçants et des commerçants aux informations commerciales nationales et également pour surveiller et réglementer divers secteurs du marché d’achat, de vente et de commerce.
Cependant, il est désormais demandé à tous les producteurs et vendeurs en gros et au détail d’or et de bijoux d’enregistrer leurs transactions dans ce système ; une question qui a suscité des inquiétudes parmi les acteurs du marché de cette profession.
D’autre part, les représentants du Majlis (parlement) du régime ont amendé deux articles du projet de loi « Impôt sur les bénéfices et taxe sur les transactions de billets », ou « Impôt sur les plus-values », pour obtenir l’approbation du Conseil des gardiens, ce qui a exacerbé les protestations des les vendeurs d’or.
Ces manifestations, qui ont débuté il y a une semaine par la fermeture des magasins d’or dans certaines villes, se sont poursuivies dimanche 5 mai dans les villes de Chiraz, Yazd, Téhéran, Ispahan, Mashhad, Tabriz, Hamedan, Ourmia, Zanjan, Qom et Ardabil.
Ce jour-là, les commerçants de Bandar Abbas ont également organisé un rassemblement pour protester contre l’augmentation des taux de la taxe sur la valeur ajoutée.
Selon la loi budgétaire du pays pour 2024, le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est passé de 9 % à 10 % depuis le début de l’année persane (à partir du 21 mars).
Certains experts affirment qu’une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, qui est censée être payée par le consommateur, entraînerait une hausse de l’inflation et des prix.
Selon un récent rapport publié par la Banque centrale d’Iran sur le calcul du règlement de la dette et de la dot, le taux d’inflation en 2023 était supérieur à 52 %.