L’édition Anglaise de Asharq Al-Awsat, l’agence de presse la plus influente au Moyen-Orient, a rapporté que la publication de l’enregistrement de Montazeri, dans lequel l’héritier d’alors de Khomeini fustige quatre membres du soi-disant “Comité de la mort” pour les tueries en masse de prisonniers politiques en 1988, a “alimenté l’agitation publique contre le régime.”
Le massacre de plus de 30.000 personnes, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK), est venu tourmenter le régime essentiellement parce que ceux impliqués dans les exécutions servent en qualité de “hauts responsables” au sein du cabinet du Président Rohani – un cabinet que le régime a proclamé être un symbole “d’espoir et de modération,” a rapporté Asharq Al-Awsat.
Dans l’enregistrement, rendu public le 09 août, on entend Montazeri dire, “L’histoire se souviendra de Khomeini comme un leader sanguinaire et un meurtrier.”
Asharq Al-Awsat a déclaré que le contenu de l’enregistrement a causé de “sérieuses controverses” qui ont “laissé le régime sans voix”.
Le “Comité de la mort”, que Montazeri avait abordé, comprenait Hossein-Ali Nayeri, le juge de la charia du régime, Morteza Esheaqi, le procureur du régime, Ebrahim Raeesi, procureur adjoint, et Mostafa Pour-Mohammadi, représentant du ministère du Renseignement et de la sécurité (MOIS).
Pour-Mohammadi est actuellement ministre de la Justice.
Le Vice-président du parlement iranien, Ali Motahari, a demandé à Pour-Mohammadi une clarification immédiate de son rôle dans les tueries de 1988, a rapporté Asharq Al-Awsat.
Pour-Mohammadi a déclaré aux journalistes le 28 août, “Vous ne pouvez pas témoigner de la compassion aux hypocrites, parce que s’ils peuvent vous ensanglanter et vous souiller, ils le feront. Nous sommes fiers d’exécuter les ordres par rapport aux hypocrites.”