Des députés français appellent Claude Bartolone en visite en Iran à faire preuve de la plus extrême fermeté vis-à-vis de l’Iran.
Le Comité Parlementaire pour un Iran démocratique composé de plusieurs dizaines de députés de divers groupes politiques, appelle « les autorités gouvernementales et parlementaires françaises et en particulier le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, actuellement en Iran dans le cadre des relations diplomatiques résultant de l’accord sur le nucléaire iranien, à faire preuve de la plus extrême fermeté vis-à-vis de l’Iran et à rappeler en toutes circonstances la position de la France sur la situation des droits de l’Homme et sur la peine de mort comme sur le nécessaire respect des valeurs et principes démocratiques. »
Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), effectue un déplacement officiel en Iran depuis le 5 septembre, visite initialement prévue mi-juillet avait été reportée suite à l’attentat de Nice.
Le communiqué signé par les présidents communs du CPID, Dominique Lefebvre (Député du Val d’Oise – SRC) et Michel Terrot (Député du Rhône –LR) maintient que » l’amélioration de la situation des Droits de l’Homme en Iran doit être une condition préalable de tout développement de relations diplomatiques et commerciales avec le régime en place à Téhéran et que celle-ci devra être mesurée à l’aune de l’arrêt des exécutions, la libération des prisonniers politiques et au respect de la liberté d’expression et d’association.
Le CPID a toutes les raisons de penser que l’attachement aux normes susmentionnées et une expression claire de fermeté, comme cela a été le cas dans le cadre de la négociation de l’accord sur le nucléaire iranien, placera la France dans une meilleure situation par rapport à ses interlocuteurs iraniens. » ajoute le communiqué. Les parlementaires rappellent « quant à la situation des droits de l’Homme dans ce pays qui est, selon l’ONU, le pays où l’on exécute le plus au monde (proportionnellement à sa population) et notamment des mineurs, les révélations récentes sur les massacres d’opposants perpétrés en 1988 rappellent que la réalité de ce régime est bien celle d’une dictature que traduisent l’absence de libertés politiques et d’opinion, comme d’élections libres et démocratiques.
L’Iran n’est pas un partenaire pour résoudre les conflit de la région
Le CPID rappelle que la théocratie au pouvoir en Iran, par sa nature même, continue d’alimenter l’extrémisme islamiste dans la région à travers son soutien à des groupes terroristes et que les sauvageries de Daech ne peuvent pas entamer ni faire oublier cette réalité historique.
Aussi, pour le CPID, l’Iran dont il est acquis que ses dirigeants ne respectent pas les normes internationales, ne peut à ce jour en aucun cas constituer un partenaire fiable dans le combat pour éradiquer le phénomène néfaste de l’intégrisme islamiste au Proche et Moyen Orient.