Iran Focus – Londres, le 11 janvier – L’activiste et prisonnier politique Ali Moezzi est porté disparu depuis six jours ; Maintenant le monde regarde l’Iran. Moezzi a été vu pour la dernière fois le 4 janvier lorsque sa famille lui a rendu visite à la prison de Gohardacht. Après cette visite, il n’a pas été ramené dans sa cellules et ni sa famille ni les autres détenus n’ont entendu parler de lui depuis.
Le terme « disparu » peut prêter à confusion. La réalité est que le régime iranien sait où est Moezzi, mais il ne le dit pas.
Moezzi a été condamné à cinq ans de prison en 2011 pour avoir assisté aux funérailles d’un militant politique. Il devait être libéré l’an dernier, mais sa peine a été prolongé de 12 mois, sur la base des accusations mensongères et fallacieuses.
Pendant son emprisonnement, il a subi des tortures brutales. Il souffre d’un cancer et a besoin de soins médicaux immédiats pour survivre, mais les autorités carcérales lui refusent l’accès aux soins dont il a besoin.
Le régime iranien a l’habitude de dissimuler la mort de prisonniers politiques, comme cela a été le cas lors du massacre de 1988 pendant lequel plus de 30.000 prisonniers politiques ont été exécutés en secret.
Sa famille craint que Moezzi ne subisse le même sort et demande à la communauté internationale d’assurer son transfert vers un hôpital.
Ali Safavi, membre de la Commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et président de « Near East Policy Research », a écrit dans un article publié par The Hill : « Si la communauté mondiale reste silencieuse, il envoie au régime iranien ce message qu’il peut s’en tirer impunément. C’est un message que nous ne devons pas tolérer. »
Moezzi a été pris pour cible par le régime iranien depuis le début des années 1980 pour son soutien au groupe d’opposition iranien les Moudjahidines du peuple (OMPI).
Il a également été arrêté en 2008 pour avoir rendu visite à ses filles qui vivaient alors en exil en Irak. Il a purgé deux ans de prison pour cela.