Le matin du dimanche 30 juillet, les autorités pénitentiaires de Gohardacht, à l’ouest de Téhéran, ont transféré de force les détenus politiques dans la section de haute sécurité de la prison après les avoir battus et humiliés.
Ce transfert brutal a eu lieu sous prétexte qu’un prisonnier s’est évadé et les 53 détenus transférés ont organisé une grève de la faim pour protester contre les mesures répressives du régime.
Le rapport indique que l’état de santé d’un prisonnier, Shahin Zoghi-Tabar, s’est détérioré le mardi 1er août et a été transféré à l’hôpital de Rajaei à Karaj. Or, avec les mains menottées dans le dos, les agents l’ont renvoyé en isolement cellulaire sans aucun soin. Sa santé s’est encore détériorée dans l’isolement cellulaire le vendredi 4 août, où il continu sa grève de la faim et il a été transféré à nouveau à l’hôpital. Le prisonnier a cependant été renvoyé en prison alors que sa tension artérielle était en-dessus de 6.
Le mercredi 2 août, les autorités ont attaqué à nouveau la salle 10 de haute sécurité et ont encore transféré 14 prisonniers en isolement cellulaire, les soumettant à un interrogatoire intense.
Les noms de 9 prisonniers placés en isolement cellulaire sont : Saeed Masouri, Hassan Sadeghi Khorramdashti, Reza Akbari Monfared, Abolghasem Fouladvand, Jafar Eghdami, Amir Ghaziani, Khaled Hardani, Zandiar Moradi et Loghman Moradi.
Ces neuf prisonniers politiques poursuivent leur grève de la faim et sont interdits de visites familiales, jusqu’à ce qu’ils suspendent leur grève de la faim.
La salle 10 de la prison de Gohardacht est une salle ultra-sécurisée avec 4 caméras en circuit fermé, 64 systèmes de surveillance et une salle de contrôle avancé. Selon les anciens prisonniers politiques, cette salle est semblable aux cellules d’isolement en verre.