Alors que des manifestations intenses secouent les grandes villes iraniennes en ce moment, la mairie du 1er arrondissement de Paris était l’hôte d’une Exposition-conférence pour rendre hommage aux 30.000 prisonniers politiques exécutés par les mollahs en Iran en 1988.
Le maire Jean-François Legaret a déclaré dans son intervention que « C’est une victoire de pouvoir présenter la liste et les photos des victimes du massacre de 1988 en #Iran bien que le silence ait entouré pendant des années ce massacre. Le régime en Iran connait des difficultés. C’est un régime barbare qui a commis des crimes indescriptibles. Il doit tomber. Accompagnons la résistance sur le chemin de la liberté jusqu’à la victoire. »
Pour sa part la dirigeante de l’opposition iranienne a envoyé un message à l’occasion du 30ème anniversaire de du massacre des prisons. « Khomeiny a voulu enlever toutes leurs traces afin que rien ne reste de leurs tombes et même de leurs noms. Mais ils n’ont été ni oubliés ni réduits au silence », a déclaré Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne.
Si le but de Khomeiny était de tuer toute résistance contre son régime en anéantissant l’opposition, le résultat a a eu l’effet inverse. « Ils n’ont été ni oubliés ni réduits au silence. Au contraire, ils se sont levés à nouveau dans des villes et villages, d’Izeh, Doroud, Ghahdarijan, Touyserkan, Baneh, Kazerun et Chabahar, pour alimenter les flammes du soulèvement en décembre 2017 / janvier 2018 et répandre les protestations dans tout le pays », a déclaré Radjavi, en se référant aux manifestations nationales qui se sont propagées à travers l’Iran depuis le début de l’année.
Alors que les malheurs économiques ont été le principal déclencheur des manifestations actuelles, les manifestants à travers le pays sont unis dans leurs croyances que la source de tous les problèmes de l’Iran sont les mollahs au pouvoir et que seul le changement de régime va régler la situation. Les chants, « Mort au dictateur », « Mort à Khamenei » et « Mort à Rouhani » sont devenus très populaires parmi les manifestants. Ces derniers rejettent également toute possibilité de réforme au sein du régime en appelant à haute voix à s’opposer à toutes les factions rivales du régime.
« Le sacrifice des victimes du massacre de 1988 peut être constaté aujourd’hui dans les manifestations et les slogans dans les rues des villes iraniennes. « Le soulèvement national persistant aujourd’hui fait suite à leur persévérance sanglante. »
La dirigeante iranienne a également souligné la nécessité de demander des comptes aux auteurs des exécutions de masse. « Demander la justice pour les victimes du massacre de 1988 est l’une des plus importantes revendications politiques du peuple iranien du régime des mollahs », a-t-elle dit, ajoutant que le crime était si odieux que même de nombreux responsable du régime n’osent pas le défendre.