Iran Focus, Genève, 16 juin Une ONG présidée par Danielle Mitterrand a tenu une conférence de presse à Genève mardi pour dénoncer ce quelle appelle « une conspiration du régime iranien » visant à empêcher les victimes de ses violations des droits de lHomme de faire connaître leur cas aux Nations Unies.
France Libertés a tenu cette conférence à laquelle assistaient lancien maire de Genève, le président de lOrganisation mondiale contre la torture (OMCT) et une kyrielle davocats des droits de lhomme au Club suisse de la presse, condamnant une décision récente de lONU de « se plier aux exigences du régime » en mettant sur la liste noire les membres de la principale coalition dopposition, le Conseil national de la Résistance iranienne, qui rencontrent régulièrement depuis 26 ans les autorités de linstance onusienne sur les violations des droits de lhomme en Iran.
Danielle Mitterrand, présidente de cette fondation qui porte son nom, a déclaré dans la conférence étant donné le récent programme de réforme que lONU veut adopter, il était déconcertant que les militants des droits de lhomme, y compris un membre de son ONG, se voient interdire lentrée du bâtiment de lONU à la demande dun des pires violateurs des droits de lhomme au monde. LONU ne se montre pas à la hauteur de son image, a-t-elle estimé.
Christian Ferrazino, lancien maire de Genève et membre du Conseil administratif de Genève a rappelé luvre du Pr. Kazem Radjavi, frère du dirigeant de la résistance iranienne Massoud Radjavi,, abattu par des terroristes travaillant pour lambassade dIran en 1990. Ferrazino a dit que Radjavi était un champion des droits de lhomme, particulièrement pour ses efforts visant à dénoncer le régime iranien à lONU, ce qui avait conduit à des condamnations successives du régime religieux par cette instance internationale.
« Nous sommes là pour vous dire que la ville de Genève se tient çà vos côtés », a-t-il dit à la délégation du CNRI présente à la conférence, ajoutant quil était extrêmement préoccupé que lONU ait plié sous les pressions de Téhéran dempêcher les militants du CNRI de dénoncer ce régime.
Ferrazino a ajouté que le conseil de Genève avait adressé une lettre commune à la ministre suisse des affaires étrangère pour protester contre cette décision.
Eric Sottas, qui préside lOMCT, a également condamné linstance internationale pour avoir pris des mesures contre lopposition iranienne, ajoutant que très bientôt, plus personne ne pourra présenter leur cas à lONU.