Le 22 février, les forces du CGRI ont ouvert le feu sur un groupe de porteurs de carburant à la ville frontalière de Saravan, faisant plusieurs morts et blessés. Les derniers rapports indiquent qu’au moins 40 personnes sont mortes et plus de 100 ont été blessées.
«Au moins 40 manifestants ont été tués lors des attaques brutales d’hier et d’aujourd’hui, et plus de 100 personnes ont été blessées et hospitalisées, certaines dans un état critique. Le CGRI a également incendié des dizaines de véhicules avec lesquels les porteurs avaient transféré leur carburant », a déclaré le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), coalition de l’opposition iranienne.
Selon des témoins oculaires et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le CGRI a utilisé des mitrailleuses lourdes pour tirer sur les porteurs et incendier plusieurs de leurs véhicules. Les forces de sécurité ont par la suite ouvert le feu sur un village proche de la zone où l’incident s’est produit, provoquant la fuite de tous les habitants.
L’opposition iranienne OMPI a décrit la situation dans la ville de Saravan comme tendue. «Le CGRI a également dépêché plusieurs escouades de forces armées dans la ville de Saravan pour empêcher d’éventuelles manifestations de la part des familles des victimes et des citoyens en colère. D’autres rapports ont indiqué que le CGRI avait bloqué les routes menant à l’hôpital de Razi et à la morgue de Saravan, où les corps des victimes étaient détenus », a écrit l’OMPI sur son site Web.
En réponse à la répression aveugle du gouvernement contre les Baloutches, les habitants de Saravan ont attaqué et occupé le gouvernorat local, exprimant leur colère face aux mesures d’oppression et aux effusions de sang. Ils ont également renversé des véhicules de police et les ont incendiés en signe de protestation.
Dans de telles circonstances, il est impératif que la communauté internationale interfère pour pousser le gouvernement iranien à arrêter la répression, estiment les dissidents. La question des violation des droits de l’homme par Téhéran doit être soumise au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et les criminels doivent être traduits en justice, ont-ils ajouté.
Pendant de nombreuses années, la discrimination systématique du gouvernement iranien a conduit les habitants des provinces frontalières comme le Sistan et le Baloutchistan dans le sud-est, le Kurdistan à l’ouest et le Khuzestan dans le sud-ouest à recourir à des emplois difficiles et dangereuses pour nourrir les membres de leur famille.
Le transport de quantités insignifiantes de carburant est un emplois difficiles et risqués dans la province du Baloutchistan. Beaucoup de gens transportent des gallons d’essence en échange d’un peu d’argent. Cependant, le gouvernement, en particulier le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), cible fréquemment ces personnes connues sous le nom de Soukhtbar ou porteur de carburant.