Iran Focus, Téhéran, 30 juillet Un avocat des droits de lhomme représentant la famille de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi est apparu sans prévenir à lassociation des avocats du barreau de Téhéran samedi et a commencé un sit-in, après que la police ait fait une descente chez lui pour tenter de larrêter.
Les problèmes dAbdolfattah Soltani ont commencé quand il a publiquement accusé lundi le procureur de la révolution de Téhéran, Saïd Mortezavi dêtre impliqué dans le meurtre en juillet 2003 de Zahra Kazemi, qui a été tué à la prison dEvine après avoir été arrêté alors quelle prenait des photos de familles de prisonniers politique devant la funeste prison de Téhéran.
Les agents du parquet ont opéré une descente au domicile de Soltani mercredi, après que le puissant Mortezavi ait délivré un mandat darrêt.
Lavocate de Soltani, Farideh Gheyrat, a estimé que le mandat darrêt était illégal, « parce quil est arrivé comme ça, sans notification ou avertissement préalable ».
« Ce matin, mon client a écrit une lettre au chef du judiciaire [Mahmoud Chahroudi »>, dans laquelle il a dit quil poursuivrait son sit-in à lassociation des avocats du barreau de Téhéran jusquà ce que les raisons de lagression des agents du parquet contre son domicile privé et son mandat darrêt du parquet soit annoncée », a écrit dans une dépêche lagence de presse officielle ILNA, en citant Farideh Gheyrat.
La photojournaliste Zahra Kazemi avait été torturée et violée en détention, selon un ancien médecin militaire qui avait examiné Kazemi dans un hôpital des gardiens de la révolution, où elle avait été transférée après être tombée dans le coma à la prison dEvine.
Le procureur Mortezavi en personne a été impliqué dans ce meurtre et un quotidien français avait cité des sources à Téhéran disant que Kazemi était morte des coups à la tête que lui avait donnés Mortazavi.