AFP : 13 octobre – Deux Iraniens condamnés à mort pour meurtre ont été pendus mercredi dans une prison de Téhéran tandis qu’une Iranienne qui devait aussi être exécutée pour avoir tué et découpé son mari en morceaux, a obtenu un répit de dernière minute, a indiqué l’agence estudiantine Isna.
Le premier Iranien pendu, identifié par son seul prénom d’Arach, a été condamné à la peine capitale pour avoir tué une jeune fille qui avait refusé de l’épouser.
Le second, prénommé Abbas, a tué un homme lors d’une dispute.
Selon Isna, la condamnée à mort Fatemeh Haghighat-Pajou a, elle, obtenu un répit après que le chef de l’autorité judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi, eut ordonné in extremis la révision du dossier.
Elle a tué et découpé son mari en morceaux après avoir découvert que celui-ci, un toxicomane, avait joué au jeu la fille qu’elle avait eue d’un précédent mariage et avait tenté de la violer.
Selon Isna, M. Chahroudi a ordonné la révision après avoir reçu une lettre de la fille de Fatemeh Haghighat-Pajou implorant la clémence.
Selon un décompte tenu à partir des informations de la presse iranienne, 83 personnes ont été exécutées en Iran depuis le 1er janvier 2004, dont 50 depuis le 1er juillet.
En 2003 et 2002, il y avait eu respectivement 108 et 113 exécutions, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International.
Le meurtre, l’attaque à main armée, le viol, l’apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d’opium saisis, sont punis de mort en Iran.