Radio Canada : 5 novembre – Le gouvernement canadien a déposé ce vendredi une résolution à l’Assemblée générale des Nations unies dénonçant la détérioration des droits de la personne en Iran. L’an dernier, les Nations unies avaient adopté une première résolution de ce genre contre l’Iran à l’initiative du Canada.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Canada, 33 pays ont coparrainé la résolution proposée par le Canada à l’endroit de Téhéran. Le texte de la résolution présentée par le Canada aux Nations unies somme le gouvernement iranien de veiller au respect de ses obligations internationales et de prendre des mesures appropriées afin de garantir l’indépendance de l’appareil judiciaire iranien.
La résolution exige également que Téhéran respecte la liberté d’expression de ses citoyens, et améliore le traitement réservé aux femmes ainsi qu’aux minorités religieuses dans le pays. Le texte réclame également la fin des détentions arbitraires dans ce pays.
Questionné sur cette démarche de son gouvernement aux Nations unies, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Pierre Pettigrew, a déclaré : « Nous croyons que l’Iran doit entendre l’appel de la communauté internationale qui soutient qu’un changement s’impose. Notre objectif demeure d’accélérer le changement pour une amélioration des droits de l’homme des Iraniens. »
Ces démarches du Canada devant les instances internationales à l’endroit de l’Iran constituent en quelque sorte la riposte d’Ottawa contre Téhéran qui a refusé de prendre des mesures judiciaires transparentes et adéquates après l’assassinat de la photo-journaliste canadienne Zahra Kazemi, par la police iranienne, en juillet 2003.
La femme de 54 ans avait été battue à mort dans une cellule après avoir été arrêtée par la police iranienne parce qu’elle prenait des photos devant la prison d’Evin, à Téhéran. Embarrassée par cette histoire, la justice iranienne avait alors acquitté un présumé suspect au terme d’une enquête bâclée et entachée d’irrégularités.