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La minorité azérie en Iran proteste contre la publication d’un dessin injurieux

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Reuters, Téhéran, 23 mai – Lundi, des membres de la minorité azérie en Iran ont jeté des pierres lors de manifestations violentes, rendus furieux par un dessin, insultant selon eux, publié dans un journal, a rapporté une agence de presse semi-officielle ainsi qu’un témoin.

L’agence de presse ILNA a annoncé que des milliers de personnes avaient manifesté dans la ville de Tabriz, dans le nord-ouest du pays, et que la police avait utilisé des gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le nombre exact de manifestants n’a pas pu être confirmé.

Un habitant a affirmé que les manifestants en colère avaient jeté des pierres contre les banques et avaient brisé des fenêtres.

« Ils sont furieux parce que … nous (Azéris) nous faisons insulter par un dessin », a déclaré Soraya, mère de famille de 40 ans, à Reuters par téléphone depuis Tabriz.

Le dessin, qui est paru dans l’édition de vendredi du journal officiel Iran, montre un petit garçon répétant le mot persan pour cafard de différentes manières, alors qu’un cafard se trouvant devant le petit garçon lui dit « Quoi ? » en azéri.

Les Azéris du nord-ouest de l’Iran parlent une langue ressemblant au turc. Bien que les Azéris comptent beaucoup de personnes éminentes dans l’élite commerciale en Iran, la majorité perse iranienne se moque d’eux et les considère comme des personnes stupides.

Le quotidien conservateur Siyasat-e Rouz a annoncé dimanche qu’une foule d’Azéris avait mis le feu aux bureaux de l’administration iranienne locale dans la ville d’Orumiyeh, où les Azéris constituent la majorité de la population. Ils représentent environ 25 pourcent de la population totale.

ILNA a déclaré que les manifestants ont scandé des slogans en azéri contre ce dessin devant les bureaux du gouverneur de la province, que certaines personnes ont bombardés de pierres.

« La police fait son devoir. La manifestation à Tabriz est illégale », selon un haut responsable du ministère de l’Intérieur, identifié uniquement sous le nom de Razavi, d’après ILNA.

Il a ajouté que la police tentait de rétablir l’ordre.

Plus tôt lundi, des étudiants d’une université de Téhéran ont également manifesté contre ce dessin.

Certains groupes ethniques, y compris dans les zones arabes et kurdes d’Iran, se plaignent du traitement injuste de Téhéran à leur égard mais la communauté azérie ne se plaint que très peu d’habitude.

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