Iran Focus, Londres, 2 août Une importante organisation de défense des droits de lhomme a appelé lIran à mettre fin à la torture et aux mauvais traitements en prison.
Amnesty International a publié mardi un communiqué sur la mort en début de semaine de létudiant militant Akbar Mohammadi dans la funeste prison dEvine de Téhéran.
La mort en prison dAkbar Mohammadi, un ancien étudiant de 38 ans, dimanche, a jeté un voile sur tout le système judiciaire iranien, dit Amnesty.
Les autorités iraniennes ont besoin de prendre des mesures urgentes pour sassurer que les prisonniers politiques bénéficient dun procès juste et équitable; que la torture et les mauvais traitement en prison prennent fin et que la pratique de retarder ou de refuser des soins médicaux cesse immédiatement, ajoute le communiqué.
Le groupe se dit inquiet des informations indiquant quà la suite dune inspection des conditions de détention de Mohammadi par de hautes autorités, on lui avait administré une drogue qui pourrait avoir résulté dans sa tranquillisation, mais aussi sans doute, à la suite de complication, à sa mort.
Il appelle à une enquête et une autopsie indépendante pour déterminer la cause de la mort et ses conditions.
Amnesty sinquiète aussi pour Heshmatollah Tabarzadi, Ahmad Batebi et le frère dAkbar Mohammadi, Manuchehr, tous prisonniers politiques qui encourent de plus grands dangers après ce décès en prison.
De son côté, lopposition iranienne, le Conseil national de la résistance (CNRI), a publié un communiqué tenant « les bourreaux des mollahs entièrement responsables » de la mort de Mohammadi. Dimanche, des gardiens de prison lavaient attaché et lui avait scotché la bouche pour le torturer », dit le texte.
Tuer des dissidents et des prisonniers est une pratique courante du régime des mollahs. Ce régime médiéval a exécuté plus de 120.000 prisonniers politiques dans ses terribles salles de torture, précise le communiqué du CNRI.
Mohammadi avait été arrêté et condamné à 15 ans de prison au cours des protestations étudiante contre le gouvernement en juillet 1999.
Il est mort au neuvième jour de sa grève de la faim. Une semaine après avoir entamé ce mouvement de protestation, il refusait de boire.