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Les Saoudiens soutiennent la stratégie américaine en Irak, leurs craintes grandissant face à l’influ

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The Daily Telegraph, 17 janvier – de Damien McElroy à Bagdad – L’Arabie Saoudite a déclaré hier qu’elle tenait le gouvernement chiite d’Irak pour responsable du conflit sectaire dans son pays et a averti que la nouvelle stratégie de guerre de l’Amérique serait un échec sans un changement radical au cœur de l’administration de Bagdad.

Condoleezza Rice, secrétaire d’Etat américaine, a rencontré les dirigeants saoudiens à Riyad dans le cadre de sa tournée au Moyen Orient afin de consolider le soutien des alliés de Washington aux efforts visant à contrer l’influence grandissante de l’Iran en Irak.

Après avoir rencontré Mme Rice, le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Saud al-Faisal, a déclaré : « Nous approuvons complètement les objectifs de cette nouvelle stratégie, car ce sont selon nous des objectifs qui résoudraient les problèmes de l’Irak s’ils étaient réalisés ».

« Leur mise en œuvre nécessite également une participation des Irakiens à ces objectifs. Les autres pays peuvent aider, mais la responsabilité première à prendre des décisions revient aux Irakiens. »
L’Arabie Saoudite a observé avec horreur les leaders musulmans chiites, un grand nombre d’entre eux étant redevables à Téhéran après des années d’exil dans ce pays, prendre le pouvoir à Bagdad à la suite de la chute de Saddam Hussein.

Tandis que le conflit sévit en Irak, les dirigeants sunnites de Riyad ont pris des mesures pour empêcher celui-ci de se répandre en construisant une barrière de sécurité le long de leur frontière. Les leaders de cet État riche en pétrole ont suggéré qu’ils étaient prêts à aider les sunnites irakiens à se défendre contre les milices chiites soutenues par l’Iran.

Un haut membre de l’élite cléricale a déclaré que l’influence de Téhéran en Irak représentait le danger le plus grave auquel faisait face leur royaume. « L’Iran est devenu plus dangereux qu’Israël lui-même », a affirmé le cheikh Musa bin Abdulaziz, rédacteur en chef du magazine Al Salafi. « La révolution iranienne vise à renouveler la présence persane dans la région. C’est un vrai choc des civilisations. »
Nawaf Obeid, conseiller au gouvernement saoudien, a été destitué pour avoir mis en garde contre une future intervention « visant à empêcher les milices chiites soutenues par l’Iran de massacrer les sunnites irakiens ».

La monarchie sunnite craint que l’ascension des Arabes chiites en Irak ne mène à des conflits au sein même de sa population chiite, majoritaire dans cette région pétrolière.

Le président George W. Bush envoie 17 500 soldats supplémentaires à Bagdad pour étouffer les violences. Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, s’était exprimé contre les mesures des USA visant à s’attaquer aux milices chiites responsables des meurtres de dizaines de milliers de sunnites, mais a promis cette fois de soutenir ce dernier effort.

Le pouvoir des alliés de Téhéran dans la politique irakienne surpasse de loin celui de toute autre faction. Les leaders des deux principaux partis politiques chiites ont été exilés en Iran et reçoivent toujours leur financement de Téhéran. L’arrestation de cinq Gardiens de la Révolution d’Iran la semaine dernière a poussé même les membres les plus proaméricains du cabinet à Bagdad à prendre parti pour Téhéran.

Le ministre des Affaires étrangères irakien, Hoshyar Zebari, a appelé les États-Unis à s’abstenir de s’attaquer aux intérêts iraniens en Irak. « Vous devez vous rappeler de notre destin en tant qu’Irakiens, nous devons vivre dans cette partie du monde. Et nous devons vivre avec l’Iran… la Syrie et la
Turquie. »

L’élite sunnite autrefois dominante en Irak est presque totalement privée du droit électoral, faisant ainsi basculer la balance des pouvoirs dans une région où les groupes ethniques et religieux rivalisent constamment pour imposer leur suprématie.

Tareq al-Hashemi, vice-président Sunnite, a rapporté que les ministres du gouvernement avaient évoqué ouvertement de fournir un soutien stratégique aux milices sectaires afin de se venger des atrocités terroristes.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad fait face à une opposition croissante dans son pays, les journaux et les députés l’accusant d’être trop agressif envers l’Occident. Une pétition circulerait, lui demandant de comparaître devant le parlement pour répondre de ses actes.

Il a été critiqué pour avoir passé le week-end à rencontrer les chefs d’État de gauche d’Amérique latine à un moment crucial pour son pays. « Pendant que Condoleezza Rice, dossier nucléaire iranien sous le bras, est dans la région pour discuter avec les voisins arabes de l’Iran, le président iranien célèbre la victoire du socialisme en Amérique latine », a déclaré le quotidien réformiste Etemad Melli.

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