Iran Focus, Londres, 17 janvier Ce qui suit est la transcription partielle de la conférence de presse du secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, et du secrétaire général de lOTAN, Jaap de Hoop Scheffer, le 15 janvier à Bruxelles. Les premiers extraits sont les remarques de Gates sur lIran. Le texte intégral est disponible à : http://www.defenselink.mil/Transcripts/Transcript.aspx?TranscriptID=3865
Q : Question pour le secrétaire Gates. Bob Burns dAP. M. le secrétaire, avec votre dernière décision de déployer des missiles Patriot dans le Golfe et denvoyer un second porte-avions dans la région, les États-Unis se dirigent-ils vers une confrontation avec lIran ? Sinon, quel est lobjectif visé par ces mesures ?
SEC. GATES : Ce que nous essayons de communiquer à tous les pays de la région du Golfe, cest la réaffirmation de la présence de longue date des États-Unis dans le Golfe. Plusieurs présidents ont déclaré que la stabilité dans le Golfe constituait à long terme un intérêt stratégique vital pour les États-Unis. Nous réaffirmons simplement que la région du Golfe est importante aux yeux des États-Unis, tout comme notre détermination à maintenir une forte présence dans cette zone dans le futur.
Q : M. le secrétaire, David Cloud du New York Times. Pour rester sur la question de Bob : LIraq Study Group et dautres ont appelé à un engagement diplomatique renforcé avec lIran. Une des idées
maîtresses de la nouvelle stratégie en Irak du gouvernement semble être une confrontation plus importante avec lIran. Vous avez évoqué dattaquer les réseaux iraniens à lintérieur de lIrak ; le déploiement de Patriot et le déploiement dun porte-avions semblent viser, au moins en partie, lIran. Est-ce juste et pouvez-vous expliquer lidée derrière tout ceci ?
SEC. GATES : Et bien, jai coprésidé, comme vous le savez probablement, un conseil sur létude des relations des États-Unis avec lIran en 2004 aux côtés de Dr Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Carter. Nous avions déterminé à lépoque quil serait bon pour les États-Unis de sengager avec lIran ; cela sannonçait bien parce que les Iraniens étaient visiblement inquiets de la présence de troupes américaines à leurs frontières est et ouest et certains éléments indiquaient quils se rendaient utiles en Irak. Aucune de ces conditions nest encore valable aujourdhui.
Les Iraniens pensent très clairement que nous sommes en difficultés en Irak, quils ont le dessus et quils sont en position de faire pression sur nous de plusieurs façons. Ils nont rien fait de constructif en Irak jusquà maintenant. De plus, ils soutiennent les efforts du Hezbollah visant à déclencher un nouveau conflit au Liban. Les Iraniens agissent donc de façon très négative sous bien des aspects. Selon moi, lorsque les Iraniens seront prêts à jouer un rôle constructif et à résoudre certains de ces problèmes, il y aura éventuellement possibilité de collaborer avec eux. La secrétaire Rice a déclaré quelle discuterait nimporte où et nimporte quand avec son homologue iranien sils sengageaient à ne plus enrichir duranium.Donc loccasion est là pour un engagement, mais jajouterais que cette initiative dépend des Iraniens et nous essayons simplement de communiquer à la région que nous avons lintention dy rester longtemps.