AFP, Paris, 8 aout – La secrétaire d’Etat française chargée des droits de l’Homme, Rama Yade, a exprimé mercredi sa « plus vive préoccupation » après la condamnation du journaliste iranien Emadeddin Baghi à trois ans de prison et estimé que la liberté de la presse était « de plus en plus bafouée » en Iran.
« J’ai appris avec la plus vive préoccupation la condamnation à trois années de prison de M. Emadeddin Baghi, journaliste iranien et défenseur des droits de l’Homme », a indiqué Rama Yade dans une déclaration.
La secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l’Homme a souligné que ce journaliste avait reçu en 2005 le prix des droits de l’Homme de la République française pour son combat contre la peine de mort.
« Emadeddin Baghi, qui avait déjà été incarcéré pour les mêmes motifs entre 2000 et 2003, est une nouvelle fois condamné pour ses écrits et publications en faveur de l’abolition de la peine de mort », souligne Rama Yade.
« Cette condamnation est toutefois loin d’être un cas isolé, la liberté de la presse étant de plus en plus bafouée en Iran (…) », ajoute-t-elle.
« Ayant fait de la préservation de la liberté d’expression l’un des points forts de ma mission, je suivrai avec une attention particulière le cas de M. Baghi, dont je soutiens ardemment le combat contre la peine de mort », indique la ministre.
Mme Yade appelle l’Iran « à respecter la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse, conformément à ses engagements internationaux ».
Ancien rédacteur en chef du quotidien Jomhouriat, Emadeddin Baghi, a été récemment condamné à trois ans de prison pour « action contre la sécurité nationale » et « publicité en faveur des opposants contre le régime », selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF).