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Raid américain contre les extrémistes chiites à Bagdad; visite d’Al-Maliki à Téhéran

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The Associated Press, 8 août – Au moins 32 militants de l’armée du Mahdi ont été tués et 20 suspects arrêtés mercredi, après une attaque de l’armée américaine sur le quartier chiite de Sadr City à Bagdad. Ce raid coïncide avec l’arrivée à Téhéran du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, une visite chez le grand voisin iranien que Washington accuse d’attiser la violence.

Au même moment, les premiers pèlerins chiites commençaient d’affluer dans le nord de la capitale irakienne pour une grande cérémonie commémorant la mort d’un des imams les plus saints du chiisme.

L’armée américaine a procédé mercredi à un raid et à un bombardement visant un réseau de contrebande d’armes en provenance d’Iran, dépendant de la milice chiite extrémiste de l’imam Moqtada al-Sadr et qui, selon l’état-major américain envoie également des militants irakiens en formation en Iran.

Trente-deux membres présumés de l’armée du Mahdi ont été tués et 20 suspects appartenant à cette milice ont été arrêtés. Selon la police irakienne et des témoins, neuf civils, dont deux femmes, ont également été tués dans cette attaque.

Il s’agirait de membres d’une cellule chargée des opérations spéciales responsable de l’acheminement d’armes depuis l’Iran, notamment des bombes capables de percer les blindages, responsables d’importants dégâts ces derniers temps dans les rangs américains. Ce groupe, responsable de la liaison avec les unités d’élite de la Force Al-Qods iranienne, se chargerait aussi de l’acheminement de combattants Irakiens en Iran pour y suivre une « formation terroriste », selon l’armée américaine. Téhéran a démenti toute implication.

Ce raid s’est produit quatre heures avant l’arrivée du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki en Iran pour y discuter des relations bilatérales et des moyens de faire face aux « défis terroristes » qui écrasent l’Irak. Il s’agit de la deuxième visite en un an d’Al-Maliki qui s’efforce de maintenir des liens aussi bien avec l’Iran, qu’avec les Etats-Unis, grand rival de Téhéran. Washington accuse Téhéran de soutenir et d’armer les milices extrémistes chiites en Irak.

Après les années de gel qui ont suivi la révolution islamique de l’Ayatollah Khomeini de 1979, Washington et Téhéran ont tenu depuis mai trois sessions de discussions au niveaux des ambassadeurs, consacrées à la sécurité de l’Irak. Et Al-Maliki a fait savoir qu’il ferait pression pour que ces pourparlers se poursuivent.

La visite à Téhéran du Premier ministre irakien, un chiite considéré comme proche des Iraniens, doit durer trois jours. Il doit s’entretenir notamment avec les principaux dirigeant du régime des mollahs, dont le guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, et le président Mahmoud Ahmadinejad. « Nous sommes ici pour renforcer les relations commerciales et sécuritaires avec les pays voisins, contre les défis posés par le terrorisme dans la région », a déclaré Al-Maliki avant son arrivée.

Cette visite intervient alors que le ministre irakien des Affaires étrangères Labib Abbawi a exhorté mercredi à Damas les pays voisins à apporter un véritable soutien. Au cours de cette réunion, il a pressé les pays à faire plus pour stopper l’infiltration de combattants et d’armes en Irak. Mais l’Arabie Saoudite, poids-lourd de la région, était absente de cette première rencontre du nouveau Comité de sécurité pour la coordination et la coopération de l’Irak.

Pendant ce temps, à Bagdad, où les véhicules privés sont interdits de circuler pendant trois jours, des centaines d’agents de sécurité ont pris position mercredi à des checkpoints, renforçant la sécurité dans le quartier chiite de Kazimiyah, autour du mausolée de l’imam Moussa ibn Jaafar al-Kadhim.

Les chiites commémorent la mort de cet iman, l’un des 12 principaux saints du chiisme, assassiné en 799.

On attend jeudi plus d’un million de fidèles -et jusqu’à quatre millions selon les autorités irakiennes-, se flagellant à coups de chaînes ou se donnant des coups d’épée, pour la procession jusqu’au mausolée. Une cérémonie interdite sous Saddam Hussein et depuis prise pour cible par les insurgés sunnites. AP

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