The Associated Press, 9 août – Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki en visite en Iran que Téhéran et Bagdad partagent « une lourde responsabilité » dans l’établissement de la paix et la sécurité de la région, a rapporté l’agence officielle IRNA.
« Téhéran compte sur la victoire des Irakiens pour l’avenir de la région » a dit Ahmadinejad à son hôte au cours de leur entretien.
Selon IRNA, al-Maliki a répondu que l’Iran joue un rôle « positif et constructif » en aidant le gouvernement irakien à améliorer la sécurité dans son pays déchiré par la guerre.
« Aujourd’hui, l’Iran, l’Irak et tous les pays de la région doit combattre le terrorisme », a dit Al-Maliki cité par IRNA qui ajoute que le Premier ministre irakien a souligné que la violence ne réussira pas à briser les liens qui unissent Téhéran et Bagdad.
Mahmoud Ahmadinejad a qualifié la situation de « très sensible »: « L’Iran et l’Irak ont une lourde responsabilité dans l’établissement de la paix et de la sécurité dans la région », a-t-il dit en saluant les efforts du gouvernement irakien pour tenter de garantir la sécurité de sa population.
Le Premier ministre Il est arrivé mercredi en Iran pour des discussions consacrées aux relations bilatérales avec le voisin chiite de Bagdad, et aux moyens de faire face aux « défis terroristes » qui écrasent l’Irak.
Il s’agit de la deuxième visite en Iran d’Al-Maliki en un an, alors que Washington accuse Téhéran de soutenir et d’armer les milices extrémistes chiites en Irak, Bagdad étant pris dans un équilibre difficile entre son puissant voisin et les Américains.
Après les années de gel qui ont suivi la révolution islamique iranienne, Washington et Téhéran ont tenu depuis mai trois sessions de discussions au niveau des ambassadeurs, consacrées à la sécurité de l’Irak. Et Al-Maliki a fait savoir qu’il ferait pression pour que ces pourparlers se poursuivent.
La visite du chef du gouvernement irakien à Téhéran doit durer trois jours. « Nous sommes ici pour renforcer les relations commerciales et sécuritaires avec les pays voisins, contre les défis posés par le terrorisme dans la région », avait déclaré Al-Maliki en route pour Téhéran.
Le Premier ministre s’était auparavant rendu en Turquie, où il a passé un accord pour chasser du Kurdistan irakien le PKK, le mouvement séparatiste kurde en lutte contre Ankara. Le PKK a des bases arrière dans le nord de l’Irak depuis des dizaines d’années.
Ces visites interviennent alors que le gouvernement d’Al-Maliki est affaibli par la défection de ministres sunnites et chiites laïcs. AP