Iran Focus, Téhéran, 20 janvier Un jeune accusé davoir tué un agent des forces de sécurité quand il était mineur, a été pendu dans la sinistre prison dEvine à Téhéran.
Iman Farrokhi qui avait 17 ans au moment des faits était dans le couloir de la mort au centre de réforme et de rééducation de Téhéran (prison pour enfants).
Farrokhi est accusé davoir mortellement poignardé Mohammad Ali Ghassemzadeh, alors quil faisait une randonnée en octobre 2000. Il insistait cependant sur le fait quil sagissait dun acte dauto défense. A lépoque Farrokhi sétait enfui, mais un mois après il avait été arrêté alors quil vendait de lalcool, ce qui est illégal en Iran.
Le jeune avait été transféré au centre de réforme et de rééducation en attendant son exécution dès ses 18 ans. Cependant, le 8 février 2001, il avait réussi à séchapper du centre. Les forces de sécurité avaient alors publié sa photo dans la presse écrite et il avait finalement été repéré dans une prison où il purgeait une peine depuis le 7 novembre 2002, dans la ville de Jiroft (au sud) pour vol à main armé.
Le juge a immédiatement fait remonter son dossier à Téhéran et prononcé une peine de mort qui a été confirmée par la cour suprême. Il avait aussi reçu une peine de dix ans de prison pour avoir volé des armes, et été condamné à 80 coups de fouet pour avoir bu de lalcool.
Le juge téhéranais, Goreichizadeh a annoncé en décembre que Farrokhi allait être exécuté sous peu.
Mohammad T., un autre adolescent actuellement emprisonné dans le même centre, doit aussi être pendu dans les semaines à venir, quand il aura atteint ses dix-huit ans, accusé d’avoir poignardé à mort quelquun quand il avait 14 ans.
Sa sentence a été approuvée par la cour suprême, qui a demandé quil soit pendu avant la fin du mois iranien.
Au moins 30 jeunes de moins de dix-huit ans se trouvent dans le couloir de la mort à Téhéran et Radjaï-Chahr (40 km de la capitale).