The New York Times, Téhéran, le 27 décembre – Par Nazila Fathi – Un militant des droits de l’homme en vue emprisonné depuis octobre a été transféré dans un hôpital mercredi, selon sa femme et l’agence de presse ISNA.
L’homme, Emadedin Baghi, un journaliste réformiste en prison pour la deuxième fois, a été transféré de la prison d’Evine vers un hôpital de Téhéran. Sa femme, Fatimeh Kamali, a dit dans un interview téléphonique mercredi que son mari l’avait appelée le matin depuis la prison et avait semblé à peine conscient.
Elle a dit qu’il pouvait à peine parler et qu’il ne cessait de se répéter, mais elle a pu comprendre qu’il a dit qu’il serait mort si un responsable de la prison ne l’avait trouvé. Il a aussi demandé son avocat.
ISNA a cité le directeur général des prisons de la province de Téhéran, Sohrab Soleimani, disant que M. Baghi avait été emmené dans un hôpital, mais devait retourner en prison mercredi soir. Il n’a pas donné d’autres informations.
L’avocat de M. Baghi, Saleh Nikbakht, s’était rendu en prison pour le voir dans la matinée avant l’appel téléphonique, mais a été renvoyé par les fonctionnaires de la prison disant que M. Baghi était interrogé, a dit Mme Kamali.
Après l’appel téléphonique, Mme Kamali a dit qu’elle et M. Nikbakht s’étaient rendus précipitamment à la prison, où ils ont vu arriver une ambulance qui est repartie rapidement.
Bien qu’elle et M. Nikbakht aient passé le reste de la journée à essayer d’obtenir la permission des responsables judiciaire pour voir M. Baghi, ils n’ont pas obtenu d’accord, a dit Mme Kamali.
M. Baghi a été emprisonné en octobre, convoqué au tribunal pour répondre des accusations sur une organisation non-gouvernementale qu’i il a fondée pour se battre en faveur des droits des prisonnier, dit son site Web.
Avant la date du procès en octobre, il avait reçu une peine d’un an de prison pour un discours en 2004 et une condamnation de trois ans avec sursis pour des accusations d’actes contre la sécurité nationale.
M. Baghi a été en prison de 2000 à 2003 pour avoir des allégations sur le rôle de responsables gouvernementaux dans l’assassinat d’intellectuels à la fin des années 1990.