Dans une lettre adressée au vice-président Parviz Davoudi, Ghorban Ali Dori Najafabadi a estimé que la diffusion de ces jouets représente un "danger social".
"L'importation illicite de tels jouets, qui malheureusement arrivent par des sources non-officielles et par le biais de la contrebande, est culturellement destructrice et constitue un danger social", écrit-il dans cette lettre dont l'Associated Press a pu obtenir un exemplaire.
Le marché iranien a connu un apport important de jouets occidentaux ces dernières années, dû en grande partie à la hausse du pouvoir d'achat grâce aux revenus pétroliers. L'importation de ces jouets n'est pas nécessairement illégale, mais fortement découragée par les autorités, qui tentent de faire barrage aux influences occidentales.
Dans son courrier, le procureur général assure que les autorités sont en train de prendre conscience du problème et qu'elles envisagent désormais des mesures.
"L'étalage de personnages comme Barbie, Batman, Spider-Man et Harry Potter (…) comme l'importation illicite de jeux vidéos et de films non-sanctionnés sont autant de signaux d'alarme pour les responsables du secteur de la culture", peut-on y lire.
"Sans aucun doute, la personnalité et l'identité de la nouvelle génération et de nos enfants, du fait de l'importation sans restriction de ces jouets, ont été mises en péril et subi des dommages irréparables", estime encore le procureur général.
En 2002, les autorités avaient mené une brève campagne de retrait de poupées Barbie des magasins. La même année, des poupées concurrentes avaient été lancées sur le marché, représentant les jumelles Dara et Sara, chantres des valeurs traditionnelles et vêtues de tenues sobres.
En Iran, où on peut se procurer une Barbie en maillot de bain ou en minijupe, les femmes doivent porter le voile en public et les bains publics ne sont pas autorisées aux deux sexes en même temps. AP