Les récents affrontements entre forces gouvernementales irakiennes et miliciens à Bagdad et Bassorah portent la marque des "agissements et de l'influence déstabilisatrice de l'Iran", a assuré l'ambassadeur américain lors d'une réunion du conseil de sécurité.
L'unité d'élite des Gardiens de la révolution iraniens, connue sous le nom de force Al-Quds, "continue d'armer, d'entraîner et de financer des groupes armés illégaux" en Irak, a-t-il précisé.
La majeure partie des armes utilisées par ces milices sont "fabriquées en Iran et fournies par l'Iran, y compris des mortiers, des roquettes et des engins explosifs perforants EFP" (Explosive Formed Penetrator, capables de percer des blindages), a poursuivi M. Khalilzad.
"Cette assistance mortelle constitue une menace pour les forces irakiennes et la force multinationale ainsi que pour la stabilité et la souveraineté de l'Irak," a-t-il souligné, ajoutant que cela sapait aussi les efforts de reconstruction du pays par le gouvernement irakien.
L'ambassadeur s'est dit également inquiet du flot d'armes et de combattants étrangers passant par la frontière irako-syrienne. Selon des estimations, ils constituent "90% des terroristes connus en Irak", a-t-il relevé.
"La Syrie continue de permettre aux combattants étrangers de transiter par son territoire pour mener des offensives en Irak et nous savons que les terroristes d'Al-Qaïda continuent d'opérer en Syrie," a-t-il affirmé.
"L'Iran et la Syrie doivent cesser d'envoyer des armes et des combattants en Irak et doivent arrêter leur ingérence diabolique en Irak", a ajouté l'ambassadeur.
Le représentant ambassadeur irakien à l'Onu Hamid al-Bayati a souligné que son gouvernement en appelait à l'aide internationale pour empêcher et faire cesser "l'ingérence étrangère en Irak qui déstabilise le pays et porte atteinte à sa sécurité".
Il a également indiqué que son pays attendait avec impatience la conférence des Nations Unies dite de suivi du Contrat international d'objectifs pour l'Irak (ICI), qui doit se tenir le 29 mai en Suède.
Cinq ans après le début de la guerre en Irak, quelque 155.000 hommes de la force multinationale dirigée par les Etats-Unis se trouvent en Irak, dont 141.000 Américains et 7.100 Britanniques.