Iran Focus : Le régime iranien hanté plus que jamais par la capacité dorganisation et de mobilisation du mouvement dopposition, vient de prendre une nouvelle initiative pour restreindre les libertés. La justice iranienne a annoncé un renforcement du contrôle de l’internet en publiant une longue liste de "délits" qui y sont passibles de peines pour les contrevenants, ont rapporté les médias du régime.
La liste dressée par "un comité d’experts" interdit tout site ayant des contenus notamment "contraires à la sécurité et la paix sociale", "hostiles aux responsables et aux organes gouvernementaux", ou encore "permettant de commettre un délit" en contournant les interdictions ou les systèmes de filtrage.
Cette liste vient préciser une loi contre "les délits internet" votée il y a plus d’un an par le Parlement iranien, qui prévoit des peines allant jusqu’à plusieurs années de prison.
La liste publiée jeudi précise qu’il est interdit de diffuser sur internet des articles insultant Khomeiny (le fondateur du régime cléricale) ainsi que le guide suprême du régime Ali Khamenei.
Il est aussi interdit de diffuser sur internet des contenus "contraires à la Constitution, faisant de la propagande contre le régime de la République islamique ou en faveur des groupes politiques hostiles".
De même, il est interdit d’y "insulter les responsables, les organes et les sociétés d’Etat".
Enfin, il est interdit "de vendre des logiciels pour contourner les systèmes de filtrage" utilisés par les autorités pour restreindre l’accès à de nombreux sites politiques.
Le pouvoir réduit aussi régulièrement le débit des flux internet, notamment en périodes de crise ou de manifestations, pour limiter l’utilisation de la "toile" par les groupes d’opposition.
Les liaisons internet, par SMS et parfois même par téléphone mobile, ont été régulièrement coupées ou brouillées par les autorités ces derniers mois lors des manifestations contre la réélection contestée dAhmadinejad en juin.
Avec AFP