Associated Press, Londres, 22 mars – Un groupe iranien dopposition a appelé mardi le gouvernement britannique à retirer les Moudjahidines du peuple dune liste des organisations terroristes.
Les Moudjahidines se considèrent comme une opposition légitime au régime religieux dur en place à Téhéran et avancent que la Grande-Bretagne, avec l’Union européenne et les Etats-Unis, les taxent de terroristes pour plaire au gouvernement iranien. Les autorités britanniques démentent cette allégation.
« Cette désignation injuste est une grave infraction aux principes démocratique et des droits de lhomme », a dit Maryam Radjavi, la co-dirigeante de laile politique du groupe, le Conseil national de la Résistance iranienne.
Le Conseil est soutenu par plusieurs parlementaires et juristes britanniques qui se sont réunis à Londres mardi pour appeler à la levée de la proscription.
Sadressant à la conférence par un canal vidéo depuis Paris, Radjavi a accusé la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne dutiliser les Moudjahidines comme monnaie déchange durant les négociation avec lIran sur son programme nucléaire.
Elle a déclaré que ce quon appelle la troïka européenne avait assuré Téhéran que le groupe resterait sur la liste du terrorisme tant que lIran continuerait de suspendre ses activités denrichissement de luranium.
« La proscription des Moudjahidines du peuple reste une tâche sur le paysage démocratique », a estimé lavocat Stephen Grosz, appelant au retrait du groupe de la liste des individus ou organisations dont les avoirs ont été gelés.
Les Moudjahidines du peuple ou Moudjahidin-e-Khalq comme on les appelle en persan, ont participé à la chute de lancien chah dIran, Mohammad Reza Pahlavi. Mais ils se sont brouillés avec le gouvernement religieux et ont lancé une campagne dassassinats et dattentats à la bombe. Durant des années ils ont combattu les dirigeants islamiques depuis lIrak avec le soutien du régime de Saddam Hussein.
Les activités militaires du groupe se sont calmées ces dernières années, et il a essayé de renforcer son image par le biais du CNRI.
Le Foreign Office britannique mardi a démenti que le statut des Moudjahidines soit une monnaie déchange entre la troïka européenne et Téhéran. Un porte-parole a déclaré quétant donné la campagne violente du groupe contre le gouvernement de Téhéran, rien ne laisser suggérer que la marque du terrorisme soit retirée.