LHumanité, 23 mars – Cest un imposant rassemblement qua organisé, dimanche à Pontoise, le Conseil national de la résistance iranienne pour fêter le passage de Norouz, lannée nouvelle. Une fête célébrée dans toutes les contrées qui subirent linfluence de lancien Empire persan, du nord de lAfghanistan jusquau Kurdistan. Considérée comme dinspiration païenne par lislam puisquelle date du temps où Zarathustra prêcha le culte solaire dAura Mazda, elle fut pendant des années sévèrement réprimée par les ayatollahs au pouvoir à Téhéran. Fêter Norouz, cest donc, outre faire la fête en famille, revendiquer une liberté et une identité réprimées par la République islamique.
https://fr.iranfocus.comench/uploads/img424268d916b9b.jpg » />
Cest ce quont rappelé avec forces chants, drapeaux et flonflons, et les centaines de participants à la fête de Pontoise, qui ont acclamé la présidente du mouvement, Maryam Radjavi. Dans un discours très politique, celle-ci a comparé « le renouveau de la nature » au « grand printemps de la patrie » auquel aspire le peuple iranien. Rappelant les manifestations étudiantes qui ont eu lieu en Iran lors de la « fête du feu » – le dernier mardi avant Norouz – où des effigies de layatollah Khamenei et des mollahs ont été brûlées en public, elle a estimé que « les Iraniens ont dit haut et fort quils ne veulent plus du régime islamiste ». Elle sest adressée aux Iraniennes et aux Iraniens pour quils continuent à protester « afin que le changement vienne du peuple et non pas dune guerre extérieure dont nous navons pas besoin », allusion limpide à ce qui se passe en Irak. La fête sest terminée par un repas au cours duquel étaient offerts les mets traditionnels qui marquent le renouveau : riz, verdure, poisson, yaourt, fruits et sucreries. Sur la table, entre autres objets symboliques, trônaient un miroir, rappel du culte solaire originel, et un bocal avec des poissons rouges, symbolisant la joie.
Françoise Germain-Robin