AFP: Le secrétaire général d’Amnesty International Salil Shetty a affirmé, mercredi à Montréal, que le libre accès aux nouveaux médias électroniques – restreint par certains Etats, dont la Chine et l’Iran – devait figurer parmi les droits de l’homme.
« Le temps est venu de considérer qu’un accès libre et égal à ces médias, et leur utilisation, sont l’un des droits de l’homme », a dit M. Shetty lors d’une conférence publique.
Il a souligné le rôle des nouveaux médias dans le renversement du régime du président Moubarak en Egypte, tout en mettant en garde contre leur utilisation par certains gouvernements, tels ceux de la Chine et de l’Iran, qui « investissent des ressources considérables pour créer des réseaux de blogueurs pro-gouvernementaux ».
Dénonçant le renforcement de la censure d’Etat et l’adoption par « des dizaines de gouvernements » du « modèle chinois de l’internet qui permet la croissance économique, mais non la liberté d’expression et la protection de la vie privée », il a indiqué que « rien que l’année dernière, des militants blogueurs du Proche-Orient et de pays tels que l’Azerbaïdjan, Cuba, la Chine, la Malaisie et le Vietnam » ont été jetés en prison sous des accusations fallacieuses.
Le secrétaire général d’Amnesty International s’est dit « gravement préoccupé » par des menaces contre la liberté d’expression à propos de l’enquête ouverte aux Etats-Unis sur les activités de Wikileaks et de son fondateur Julian Assange et des appels d’hommes politiques américains à poursuivre M. Assange au pénal.
Enfin, Amnesty avait des raisons pour critiquer des sociétés telles que Cisco, Microsoft, Google et Yahoo pour leur « complicité, à certains égards, dans la suppression de la liberté de parole en Chine », a encore affirmé M. Shetty.