AFP, Téhéran, 6 avril – Le chef de l’Association des journalistes iraniens, Rajab-Ali Mazroui, député réformateur de l’ancien parlement, a été empêché de quitter le territoire et son passeport a été confisqué, a rapporté mercredi l’agence estudiantine Isna.
M. Mazroui devait se rendre aux Pays-Bas pour « participer à la réunion de la Fédération internationale des journalistes et cette décision aura des répercussions négatives dans le monde », a déclaré Massoud Houchmand Razavi, porte-parole de l’Association des journalistes, proche des réformateurs.
Isna ne précise pas ce qui est reproché à Rajab-Ali Mazroui.
Il avait été début 2004 parmi les parlementaires mobilisés contre la censure, par les organes de contrôle conservateurs, des principales candidatures réformatrices aux législatives.
A l’automne 2004, la justice a arrêté et détenu pendant plusieurs mois son fils, Hanif, pour ses activités sur les sites internet réformateurs. Rajab-Ali Mazroui a mené campagne pour la libération de son fils ainsi que d’une vingtaine de journalistes et de techniciens travaillant pour les sites internet.
Ils ont été libérés fin 2004, mais plusieurs d’entre eux ont fait des « aveux publics » et demandé aux autorités de « pardonner » leurs erreurs.
Dans une lettre au chef de l’autorité judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi, M. Mazroui a protesté contre son interdiction de quitter le sol iranien et relevé que cette décision n’avait pas été prise par un tribunal.
Le chef de l’association des journalistes interdit de quitter le territoire
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