AFP: Les Pays-Bas sont « préoccupés » au sujet de la santé d’un militant néerlando-iranien des droits de l’Homme condamné et incarcéré en Iran, a-t-on appris mercredi auprès du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères « Uri Rosenthal est préoccupé au sujet de la santé d’Abdullah al-Mansouri », a déclaré à l’AFP Job Frieszo, son porte-parole.
« Sa famille n’a plus de contacts avec lui depuis septembre », a souligné le porte-parole : « avant septembre, sa famille avait des contacts avec lui tous les deux mois ». « Tout est fait, via les ambassades, pour qu’une assistance consulaire puisse lui être apportée », a-t-il ajouté.
Le militant, qui avait été décoré par la reine Beatrix des Pays-Bas pour son action en faveur de la minorité arabophone en Iran, avait obtenu la citoyenneté néerlandaise après avoir fui aux Pays-Bas à la fin des années 80.
Il avait été interpellé le 11 mai 2006 en Syrie et avait été extradé vers l’Iran, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International.
« Il semble qu’il y ait été condamné à une peine de 15 ans de prison », assure l’organisation sur son site internet en néerlandais, affirmant que « les inculpations sur la base desquelles al-Mansouri a été condamné n’ont jamais été rendues publiques ».
Selon l’agence de presse néerlandaise ANP, M. al-Mansouri a été condamné à une peine de 30 ans de prison pour « terrorisme ».
L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité de ses citoyens et considère donc M. al-Mansouri comme iranien, selon Job Frieszo.
Les Pays-Bas avaient violemment critiqué la pendaison, le 29 janvier, de la Néerlando-Iranienne Zahra Bahrami, arrêtée en décembre 2009 à Téhéran alors qu’elle participait à une manifestation de l’opposition et condamnée à mort pour trafic de drogue. Uri Rosenthal avait alors dénoncé « un acte commis par un régime barbare ».