Iran Focus, Paris, 17 avril La dirigeante de lopposition iranienne, Maryam Radjavi, a appelé le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan à envoyer une mission dans la ville dAhwaz, dans le sud-ouest de lIran, pour enquêter sur les événements de ce quelle a appelé le « vendredi sanglant ».
Les protestations hostiles au pouvoir ont éclaté vendredi soir dans la ville dAhwaz, dans la province du Khouzistan, faisant au moins six mort et des centaines de blessés et de personnes arrêtées.
De violents affrontements ont éclaté quand des forces de sécurité de lEtat ont été envoyées pour contenir les habitants en colère qui se plaignaient des plans officiels pour redéfinir la mosaïque ethnique de la province.
« Je présente mes condoléances aux familles des victimes et je prie pour que les blessés se rétablissent », a déclaré Maryam Radjavi dans un communiqué publié hier par le secrétariat du CNRI.
« Jappelle la population du Khouzistan et de lensemble de lIran, de toutes les origines ethniques, à voler au secours de la population dAhwaz, spécialement celle dorigine arabe sous la répression », a-t-elle lancé.
Maryam Radjavi a accusé le pouvoir religieux en Iran de mener une politique de « nettoyage ethnique dans la province du Khouzistan ». « Les Iraniens nont pas oublié le massacre de leurs compatriotes au Khouzistan en 1979 et 80 par des bouchers comme le commandant des gardiens de la révolution Ali Chamkhani, aujourdhui ministre de la défense », a-t-elle ajouté.
Près de 3000 habitants sétaient rassemblés sur la place Kurdyani vendredi matin et des milliers dautres dans les quartier de Sheiling-Abad, Malashiya, Ameri, et Kout Abdollah de la ville demandant aux autorités de cesser ce quils appellent un « nettoyage ethnique ».
Dans le chaos qui a suivi, des responsables des forces de sécurité ont dabord fait tirer des gaz lacrymogènes puis des tirs à balles réelles sur la foule. Les manifestants ont saccagé plusieurs bâtiments officiels, des commissariats de police et incendié la Banque Agricole.