NICOSIE, (AFP): Amnesty International a appelé vendredi l’Iran à enquêter sur des accusations de mauvais traitements infligés à des prisonnières par leurs gardiennes, indiquant que neuf détenues avaient entamé une grève de la faim pour protester contre ces pratiques.
Parmi les neuf femmes, incarcérées dans la célèbre prison d’Evine à Téhéran, se trouvent des militantes et des journalistes qui affirment avoir été soumises à des fouilles corporelles humiliantes et dégradantes par des gardiennes de prison qui ont confisqué leurs affaires personnelles, a précisé l’ONG.
« L’administration de la prison doit enquêter sur les accusations de ces femmes (…) et demander des comptes aux responsables », a exigé la directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International, Ann Harrison, citée par le communiqué.
« Ces femmes sont uniquement détenues pour avoir pacifiquement exercé leurs libertés d’expression et d’association. Elles ne devraient pas être en prison et en aucun cas elles ne devraient subir des traitements humiliants. Elles doivent être relâchées immédiatement et sans conditions », poursuit le communiqué.
Les neuf femmes prévoient de poursuivre leur grève de la faim tant qu’elles n’auront pas reçu des excuses formelles de l’administration de la prison et des garanties que de tels incidents ne se reproduiraient plus, a précisé Amnesty.