Téhéran, 29 Sep – Une prisonnière politique iranienne, Maryam Akbari Monfared, est placée sous une pression accrue par les autorités iraniennes selon les rapports publiés récemment. Akbari Monfared, qui est détenue dans le pavillon des femmes au sein de la prison d’Evin, a été transférée à la cellule 209 pour un interrogatoire à la fin de septembre.
La cellule 209 est contrôlée par le ministère du Renseignement du régime iranien.
Lorsqu’Akbari Monfared est arrivée, les bourreaux ont essayé de l’inspecter avant de l’autoriser à entrer.
Elle a résisté aux tentatives, soulignant qu’elle n’avait pas quitté la prison et, en fait, a été escortée d’une cellule à une autre selon les désirs des gardiens, pas la sienne.
L’interrogateur a demandé à Akbari Monfared des informations sur le pavillon des femmes et les autres prisonniers, mais elle a refusé de répondre.
Elle a dit : « Je ne suis pas en reportage dans la cellule. Si vous avez une quelconque question à mon sujet, vous pouvez aller tout droit et me la poser. »
C’est une pratique courante du régime de demander aux prisonniers politiques d’espionner leurs co-détenus, en offrant parfois une réduction de peine ou de meilleures conditions.
Akbari Monfared, mère de trois enfants, a été arrêtée en 2009 et condamnée à 15 ans d’emprisonnement. Elle a été accusée de livrer une guerre contre Dieu, mais son époux a fait remarquer que cela ne la concerne pas.
Il a déclaré : « Selon leur propre loi, Mohareb est quelqu’un qui combat le régime avec les armes. »
Le Juge Salavati, qui a présidé son procès, avait dit à Akbari Monfared qu’elle portait le fardeau de ses frères et sœurs.
Elle a perdu quatre frères et sœurs au cours des violences du régime dans les années 1980 ; leur seul crime : supporter le groupe d’opposition de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK). Un autre de ses frères est détenu dans la prison de Gohardasht.
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