Communiqué
L’Association des Femmes Iraniennes en France dénonce la mascarade électorale du 19 mai, mise en scène par le régime islamiste pour se procurer une « légitimité » et se joint à la campagne de boycott lancée en Iran par les opposants.
Dans cette «élection» présidentielle, toutes les candidates ont été écartées dès le début de la campagne, la Constitution des mollahs leur interdit d’accéder à la présidence de la « république ». La théocratie par ailleurs, n’autorise que ses acolytes de participer au scrutin. Loin d’être le libre choix des Iraniens par les voies démocratiques, il s’agit en effet de la désignation par le guide suprême d’un mollah du sérail dans le but de servir l’un des factions du pouvoir.
Le choix est cette fois-ci extrêmement limité, voire imposé aux Iraniens, entre Hassan Rohani et Ebrahim Raissi.
Le premier qualifié de « charlatan », il n’a non seulement rien entrepris en faveur de la situation désastreuse des Iraniennes, mais sous son mandat de quatre ans, près de 3000 personnes dont 77 femmes ont été pendus– un record dans le monde et dans l’histoire du pays.
Quant à Ebrahim Raissi, dit « le bourreau », il a à son actif en tant que procureur et membre de la sinistre « commission de la mort » dans les années 1980, les exécutions massives de plus de 30.000 prisonniers politiques dont un tiers étaient des femmes et des jeunes filles.
Cette farce électorale ne dupe pas les Iraniens qui connaissent parfaitement la nature de cette théocratie au pouvoir depuis trente-huit ans. C’est un régime intégriste et misogyne qui repose sur la charia pour imposer sa vision rétrograde du monde. Un tel régime ne permettra jamais l’ouverture qu’attend la société iranienne.
Paris, le 19 mai 2017