Au lendemain du scrutin présidentiel des mollahs en Iran, des manifestations spontanées ont eu lieu à Téhéran et en province. Les participants ont scandé des slogans différents de ceux véhiculés habituellement par les factions au pouvoir. Ils ont notamment appelé à la libération des prisonniers politiques et d’opinion comme la prisonnière d’opinion Athena Daemi.
La défenseuse des droits humains a été arrêtée le 14 mai 2015 et condamnée à sept ans de prison pour avoir milité pour l’abolition de la peine capitale. Elle a été également accusé de « propagande contre la République islamique », « collusion contre l’Etat » et « insulte envers le Guide suprême » des mollahs. Elle a été torturée pendant sa détention et les autres membres de sa famille continuent d’être tourmentés et harcelés.
Par ailleurs des manifestants ont scandé : « Il n’y a pas de vert et de violet, la lutte va continuer ! » Ce slogan fait référence aux couleurs de la faction de Rohani (l’un censé représenter le mouvement vert de 2009 et l’autre la couleur de la campagne de Rohani).
Les opposants au régime intégriste restent donc mobilisés pour le changement démocratique dans leur pays. Par ce genre de slogans ils montrent leur détermination intacte et signalent que la mobilisation populaire des derniers jours ne se réduisait pas à soutenir un clan du régime contre un autre. Mais bien au-delà, elle aspire à mettre fin de la dictature religieuse au pouvoir depuis 37 ans en Iran.
Sur la place Vanak au nord de Téhéran les manifestant scandaient : « Libérez les prisonniers politiques ».