Les autorités pénitentiaires de Tabriz ont forcé une femme de 60 ans qui avait besoin de soins médicaux pour le zona à dormir dans la cour par temps de froid.
Shahin Solhjoo avait d’abord été transférée au dispensaire, puis à l’isolement, après avoir contracté l’herpès zoster, mais les gardiens de prison, effrayés de tomber eux-mêmes malades, l’ont ramenée au service général après deux jours; une décision qui n’a aucun sens car si plus de détenus sont infectés, les gardiens risquent davantage de tomber malades.
Ensuite, les gardes ont ordonné à Solhjoo, qui souffre gravement de l’herpès zoster, de dormir dans la cour; ce à quoi ses codétenus du quartier des femmes se sont opposés, disant qu’elle devrait être emmenée à l’hôpital, d’autant qu’elle aurait peut-être également contracté le coronavirus (COVID-19), elle aura donc besoin d’un examen médical et d’une surveillance étroite.
Les autorités pénitentiaires affirment qu’elles n’ont pas l’argent nécessaire pour l’emmener à l’hôpital, c’est pourquoi elles ne l’ont pas fait, mais cela ne semble pas vrai.
Premièrement, il ne peut pas coûter si cher de l’emmener à l’hôpital car c’est une femme âgée emprisonnée pour avoir volé un téléphone en raison de la pauvreté. Elle n’aurait besoin que d’un garde et d’un chauffeur au plus.
Deuxièmement, même si cela coûtait trop cher de la transférer à l’hôpital, pourquoi la faire dormir dehors dans le froid plutôt que de la soigner au dispensaire?
Troisièmement, retarder et refuser un traitement médical adéquat aux prisonniers malades ou blessés est une tactique courante des autorités iraniennes, bien qu’illégale en vertu du droit international et des pactes auxquels l’Iran a souscrit. L’idée est d’augmenter la pression sur le prisonnier afin de briser son morale ou de le faire avouer des crimes qu’il n’a pas commis.
Il n’est pas surprenant que Solhjoo soit tombée malade dans le quartier des femmes de la prison de Tabriz. Au moins neuf détenus ont contracté le coronavirus au cours de la dernière semaine de septembre et les gardiens n’ont pas du tout mis en quarantaine les malades, en utilisant juste un rideau fragile pour séparer les malades.
Bien sûr, n’importe qui tomberait malade dans les conditions de la prison. La nourriture donnée aux prisonniers est de mauvaise qualité, nauséabonde et ne peut pas être cuite car les prisonniers n’ont pas de cuisinière. Même la nourriture vendue à des prix élevés dans le magasin de la prison est de mauvaise qualité, alors comment les prisonnières sont-elles censées renforcer leur système immunitaire? La réponse simple est qu’elles ne le sont pas.