Iran Focus, Téhéran, 11 juillet Avec larrivée dun haut commandant des gardiens de la révolution à la tête de la police, les média iraniens ont annoncé une nouvelle vague de répression cet été contre « le vice social » à Téhéran, ciblant en particulier les jeunes femmes et les fugueuses.
Le guide Suprême Ali Khameneï a nommé samedi le général Ismaïl Ahmadi Moghaddam, le numéro deux du Bassidj paramilitaire commandant des forces du Grand Téhéran, comme nouveau chef de la police iranienne.
Un haut responsable de la sécurité a déclaré à lagence de presse ISNA que les « femmes mal voilées ou sans voile à lintérieur ou à lextérieur des véhicules » seraient la cible darrestations par les Forces de sécurité de lEtat (FSE), la police paramilitaire.
Les FSE à Téhéran seront aussi sur le qui-vive pour repérer les « exemples manifestes de corruption dans les sites touristiques et de loisir ».
Le haut responsable a dit que la police allait lancer une répression systématique contre « les boutiques et les lieux publics où la pudeur et les valeurs islamiques sont ignorées ». La musique forte ne sera pas tolérée non plus, a-t-il dit.
Les filles qui fuguent le domicile parental et les jeunes femmes sans abris seront également arrêtées et les forces de police de Téhéran auront pour mission de repérer et réprimer les lieux où « les corrompus se réunissent », ajoute la dépêche.
La nomination dAhmadi Moghaddam, officier supérieur des gardiens de la révolution et protégé de leur commandant en chef le général Rahim Safavi, place la police sous la domination complète des gardiens de la révolution et indique un tour de vis supplémentaire de la répression contre ce que les ultra considèrent comme une « déviation » des lois religieuses strictes du pays.
En novembre 2004, Ahmadi Moghadam avait déclaré dans un discours quun « pays où dominent les idées libérales naboutit à rien » (journal Kayhan, 27 novembre 2004).