Téhéran, Iran, 6 mars Les officiers de sécurité iraniens ont brutalement chassé plusieurs centaines de femmes venues assister aux Championnats du monde de gymnastique 2006 qui se tiennent à Téhéran, ont rapporté des témoins.
Les événements se sont produits le jour de louverture du tournoi tandis que les spectateurs se rassemblaient dans le stade couvert Azadi de 12.000 place, à Téhéran, afin de regarder concourir les gymnastes du monde entier.
Un peu plus de 10 minutes après le début de la compétition, les agents des renseignements de linstitution des sports sont entrés dans les gradins de larène et ont demandé à toutes les femmes de vider les lieux.
Parmi elles, se trouvaient plusieurs traductrices des équipes internationales venues concourir ce jour là.
Après quenviron 250 femmes aient été reconduites aux portes du stade, un certain nombre de personnes ont commencé à protester bruyamment et à scander des slogans contre linégalité des sexes en Iran.
Certains athlètes internationaux ont pris des photographies des femmes forcées à sortir de la salle.
Mercredi, les Forces de sécurité de lÉtat de lIran ont agressé des supportrices de football à Téhéran après leur manifestation contre la décision du gouvernement dinterdire lentrée des stades de football aux femmes.
Des dizaines de jeunes femmes, qui avaient acheté des billets pour la rencontre et qui espéraient encourager léquipe nationale, se sont vues refuser laccès au stade Azadi de 100.000 places à Téhéran.
Après quon les ait empêchées de pénétrer dans le stade, les femmes ont organisé une manifestation devant celui-ci et ont rapidement apporté des bannières où lon pouvait lire : « Stade Azadi : arène de100.000 places strictement réservée aux hommes » et « Nous voulons nous aussi soutenir notre équipe nationale ».
Cette interdiction pour les femmes de regarder des athlètes masculins concourir est en vigueur depuis des années, mais quelques dizaines dentre elles ont commencé à protester ces derniers mois. Le gouvernement ultra du président Mahmoud Ahmadinejad a décidé récemment de faire appliquer linterdiction de manière plus stricte.