AFP : Des militants des droits de l’Homme ont rendu public vendredi à Londres un message attribué à une Iranienne de 43 ans condamnée à la peine de mort par lapidation pour adultère, dans lequel elle supplie d’être rendue à ses enfants.
« Je suis Sakineh Mohammadi-Ashtiani. De la prison de Tabriz, je remercie tous ceux qui pensent à moi », dit-elle dans une courte déclaration traduite du farsi en anglais et diffusée par le Comité international contre la lapidation et les exécutions.
« Souvent la nuit, avant de m’endormir, je me dis +comment peut-on se préparer à me jeter des pierres, viser mon visage et mes mains? Pourquoi? (…). Dites à tout le monde que j’ai peur de mourir. Aidez-moi à rester en vie et à pouvoir serrer mes enfants dans mes bras », implore-t-elle.
Ce message a été transmis par Mme Mohammadi-Ashtiani lors d’un « échange téléphonique », a indiqué à l’AFP une porte-parole du comité, sans autres précisions.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée le 15 mai 2006 pour avoir eu « une relation illégale » avec deux hommes après la mort de son mari, mais aussi « meurtre et crimes », selon l’agence officielle iranienne Irna. Elle a reçu des coups de fouet, conformément à sa sentence.
« Le jour où j’ai été fouettée sous les yeux de (son fils) Sajjad, j’ai été dévastée, j’ai perdu toute dignité et mon coeur s’est brisé », dit-elle dans sa déclaration.
Une vaste campagne internationale cherche actuellement à lui éviter la lapidation et Téhéran a récemment annoncé la suspension temporaire de sa peine.
En matière de droit commun, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine de mort en Iran, où au moins 270 personnes ont été exécutées en 2009.