DUBAI, 30 mars (Reuters) – Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi que les missiles apportaient davantage de garanties à l’Iran que les négociations, affichant son soutien aux Gardiens de la révolution dont le récent essai de missiles balistiques a suscité la condamnation des pays occidentaux.
Ali Khamenei a soutenu du bout des lèvres l’accord sur le nucléaire conclu l’été dernier avec les grandes puissances et a appelé depuis les partisans du président Hassan Rohani, tenant d’une ligne plus pragmatique que la sienne, à ne pas se rapprocher davantage des Etats-Unis et de leurs alliés et à maintenir la puissance militaire de l’Iran.
« Ceux qui disent que l’avenir passe par les négociations, et non par les missiles, sont soit des ignares, soit des traîtres », a déclaré le guide suprême, selon son site internet.
« Si la République islamique cherche à négocier mais n’a pas le pouvoir de se défendre, elle sera à la merci des menaces de n’importe quel pays », a-t-il ajouté.
Ces propos visaient directement l’ancien président Akbar Hashemi Rafsandjani, allié du chef de l’Etat, qui a déclaré la semaine dernière que « l’avenir passe par le dialogue, pas les Missiles ».
Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne ont adressé une lettre au secrétaire général de l’Onu pour dénoncer le test de missiles capables de porter des ogives nucléaires effectué le 9 mars par l’Iran, estimant que celui-ci a violé la résolution 2231 du Conseil de sécurité, adoptée au lendemain de l’accord sur le nucléaire. Moscou a au contraire jugé cet essai légitime.
Ban Ki-moon a déclaré mercredi que cet essai envoyait un signal « inquiétant » et estimé qu’il revenait au Conseil de sécurité de décider s’il y a lieu d’imposer des sanctions.