AFP, Téhéran, 22 juin – L’Iran a indiqué mercredi avoir donné son feu vert à l’ouverture de négociations avec de nouveaux partenaires pour la création d’un second réseau de téléphonie mobile, pourtant déjà décernée à la compagnie turque Turkcell.
Les déclarations faites par le ministre des Télécommunications Ahmad Motamedi sont les dernières en date des remises en cause du contrat passé avec Turkcell.
« La participation de Turkcell dans le deuxième opérateur de téléphonie mobile n’est pas annulée, mais les partenaires iraniens du projet ont reçu la permission d’entamer des discussions avec d’autres consortiums », a déclaré M. Motamedi cité par l’agence estudiantine Isna.
« Cette décision a été prise parce que nous n’avons pas encore reçu de réponse positive de Turkcell », a-t-il dit.
Turkcell a remporté en février 2004 l’appel d’offres international pour la création d’un second réseau de téléphonie mobile en Iran. Le contrat a été attaqué par les conservateurs qui ont repris la majorité au parlement en mai 2004. Ils ont invoqué les risques d’espionnage et de coupure du réseau si ce dernier était contrôlé par une société étrangère.
Après avoir voté en septembre une loi soumettant le contrat à son approbation, le parlement a décidé le 13 février de réduire de 70 à 49% la part de Turkcell dans la compagnie chargée de créer le nouveau réseau.
Depuis lors, une décision de Turkcell se fait attendre.
La remise en cause du contrat signé avec Turkcell, en même temps que celui signé avec une autre société turque, TAV (Tepe-Akfen-Vie) pour l’exploitation du nouvel aéroport international Imam-Khomeiny à Téhéran, a constitué l’atteinte la plus spectaculaire à la politique de libéralisation tentée par le gouvernement réformateur du président Mohammad Khatami.
Elle a durement affecté les relations entre Téhéran et Ankara et retardé l’amélioration d’un réseau de téléphonie cruellement déficient.
L’Iran prêt à de nouveaux partenariats pour un réseau de téléphonie mobile
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