AFP, Téhéran 25 juin – Le nouveau président iranien Mahmoud Ahmadinejad a promis samedi de favoriser les compagnies pétrolières nationales par rapport aux étrangères dans l’attribution de contrats et d’instaurer plus de « transparence » dans le secteur du deuxième pays producteur de l’Opep.
« La richesse la plus importante de notre peuple aujourd’hui, c’est l’industrie et la ressource pétrolières, je pense que si on instaure plus de transparence, si on facilite les choses et si une partie de ce qui peut être fait dans le pays l’est effectivement, alors on économisera pas mal d’argent », a-t-il dit à la télévision d’Etat.
« Ce qui prédomine aujourd’hui autour de notre industrie pétrolière, c’est que la production, l’exportation, le commerce sont un peu opaques et cela doit être plus transparent », a déclaré le nouveau président iranien.
« Cette transparence nous permettra d’économiser des ressources », a-t-il déclaré.
Ces derniers propos paraissent destinés à apaiser les inquiétudes suscitées par des déclarations récentes de l’ultra-conservateur.
Le ministère du Pétrole a en effet réclamé mercredi des excuses de sa part après qu’il eut dénoncé la mainmise d’une famille sur le secteur pétrolier, une attaque évidente contre son concurrent Akbar Hachémi Rafsandjani, qui passe pour avoir des intérêts considérables avec les siens dans le secteur.
« Cela fait des années que les revenus du pétrole sont pratiquement entre les mains d’une seule et même famille et d’un gang politique. Ce gang motivé par le pouvoir et l’argent est en train d’accaparer toutes les richesses du pays », a déclaré M. Ahmadinejad lundi devant des députés.
M. Ahmadinejad a aussi promis de « balayer » la domination de cette « famille » et de nationaliser les ressources publiques.
La plupart des grandes compagnies pétrolières étrangères sont présentes en Iran.
Elles sont cependant confrontées aux sanctions américaines et à la réglementation nationale qui restreint au « buyback », défavorablement connu des investisseurs, les participations étrangères dans les projets pétroliers et gaziers.
La constitution iranienne proscrit « une domination économique étrangère sur l’économie nationale », donc sur le pétrole et le gaz.
Les compagnies étrangères en sont remises au « buyback », par lequel elles sont remboursées de leurs investissements et sont payées par une part, convenue contractuellement, de la production initiale.
L’industrie pétrolière iranienne a un cruel besoin d’investissements étrangers, en particulier pour développer son secteur pétrochimique.
Iran: Le nouveau président promet de favoriser les compagnies pétrolières nationales
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