Iran Focus, Téhéran, 5 juillet Une clique de 300 hommes et leurs familles dirigent lIran depuis la révolution qui a renversé le chah en 1979, selon un universitaire.
« Depuis laube de la révolution islamique [en 1979″>, environ 300 hommes dirigent le pays au travers dun réseau de type familial », a déclaré le Dr. Abbas Hochi, qui enseigne à luniversité nationale de Téhéran [connue officiellement sous le nom duniversité Chahid Behechti »> dans une interview avec lagence de presse ILNA.
« Ces hommes se trouvent à la tête de ministères et constituent les principaux barrages contre toute tentative de donner du pouvoir au secteur privé », a-t-il dit. « Je suggère que le nouveau président mette en place un nouveau ministère sans portefeuille et y envoie pour longtemps tous ceux qui ont occupé de hautes positions gouvernementales grâce à leurs liens familiaux », a ajouté Hochi.
Hochi a également remarqué que la corruption rampante a conduit à une aggravation du fossé social. Ne sen remettre quau pétrole comme seul revenu national de la part des gouvernements successifs a contribué à une crise économique dans le pays, explique-t-il.
La concentration du pouvoir dans les mains dune oligarchie religieuse est un point très sensible et peu osent en parler par crainte de représailles. En avril, le député Akbar Alami avait dit à ses collègues parlementaires quune « petite clique politique de 200 hommes tient une société de 70 millions dhabitants sous sa domination ».
« Lélite sous le régime du chah portaient des cravates et des costumes à la mode. Aujourdhui, ils ont laissé la place à des barbus, des bagues de jade et des chemises à manches longues. Les apparences ont changé, mais pas la manière dexercer le pouvoir », dit Alami. Ses commentaires avaient été partiellement rapportés par lagence de presse téhéranaise ISNA.