Avec RFI – Un mouvement de grève sans précédent touche les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie depuis une dizaine de jours, obligeant le président du régime, Hassan Rohani, d’intervenir pour promettre des améliorations.
De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des ouvriers en grève qui protestent contre les bas salaires et la cherté de la vie. Selon les agences de presse, des travailleurs dans plus de soixante-dix sites participent à ce mouvement sans précédent depuis l’avènement de la République islamique il y a 42 ans. Mais on ne connaît pas encore le nombre exact des grévistes.
Iran : La grève des travailleurs contractuels des industries pétrolières et pétrochimiques s’étend à de nouvelles villes https://t.co/qOBFsBzDzh via @CNRIFrance
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) June 24, 2021
Une partie des ouvriers sont des salariés du ministère du Pétrole ou des compagnies qui en dépendent, mais d’autres travaillent pour des entreprises privées sous contrat. Les ouvriers d’autres secteurs ont également apporté leur soutien aux grévistes.
L’inflation dépasse les 50%. Certains ouvriers n’ont pas été payés depuis des mois. Ce qui a provoqué une extension du mouvement.
Reste que les caisses de l’État sont vides et le gouvernement du Rohani doit céder sa place au nouveau président conservateur Ebrahim Raïssi dans environ un mois.
Selon les experts, le budget du gouvernement est largement en déficit et les sanctions américaines et la corruption des mollahs ont durement touché l’économie du pays. Ce qui ne promet pas une situation facile pour le nouveau gouvernement.