Iran Focus, Londres, 20 juillet Plusieurs membres du Congrès américain devraient présenter mercredi un projet de loi appelant les autorités judiciaires américaines à entamer une procédure légale contre les Iraniens impliqués dans la prise de lambassade américaine à Téhéran en novembre 1979 et la captivité de 52 otages durant 444 jours, a rapporté aujourdhui le journal arabe Al-Hayat.
Le sponsor principal de ce projet de loi, Iléana Ros-Lehtinen, une républicaine de Floride qui préside la sous-commission du Moyen-Orient et dAsie centrale, a déclaré quavec ses collègues au Congrès, elle voulait que les tribunaux américains jugent ceux qui sont soupçonnés davoir pris part à cette prise dotages.
La loi considère que cet événement tombe sous le coup des dispositions de la loi anti-terroriste et demande que le gouvernement fédéral enquête « en coopération avec les otages » sur limplication des présumés preneurs dotages.
Le projet de loi ne fait pas de mention spécifique du nouveau président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, mais son implication présumée dans la prise dotage est devenue une affaire nationale aux Etats-Unis au début du mois. Malgré les efforts des autorités iraniennes pour le blanchir, des sources bien informées au sein du régime iranien insiste sur le fait quil a été impliqué. Six anciens otages américains lont publiquement identifié comme un de leurs interrogateurs.
Ahmadinejad nest pas un cas isolé et beaucoup dislamistes radicaux qui ont pris part à la prise dotages de 1979 ont occupé des postes élevés dans le gouvernement iranien. Il y a entre autres Hossein Moussavian, qui préside la commission des affaires étrangères du Conseil suprême de sécurité nationale et qui est aussi un membre majeur de léquipe des négociations nucléaires ; Massoumeh Ebtekar, la vice-présidente sortante pour lenvironnement, qui était la porte-parole des preneurs dotages ; le mari dEbtekar, Mohammad Hachemi qui était jusquà récemment un vice ministre au ministère des renseignements, la police secrète ; le ministre de lénergie Habibollah Bitaraf ; Mohsen Mirdamadi, ancien président de la commission des affaires étrangères du parlement ; Mohsen Aminzadeh, actuel vice-ministre des affaires étrangères pour lAsie et le Pacifique ; Reza Seifollahi, qui est devenu général des gardiens de la révolution, puis chef de la police et qui est actuellement un haut coordinateur politique du bureau du guide suprême Ali Khameneï.
La nouvelle proposition de loi arrive alors que plus de 300 parlementaires ont apporté leur soutien à la loi de soutien de la liberté en Iran, qui a été présenté par Ros-Lehtinen en janvier.
« Le projet de loi cherche à tenir lIran responsable de ses actes et à neutraliser les menaces de cet Etat paria qui veut faire du tort à notre nation et qui persiste dans ses efforts dans le but dacquérir du matériel et de la technologie pour construire des armes encore plus mortelle », a dit la parlementaire républicaine.
« Le programme nucléaire de lIran combiné à son soutien aux organisations terroristes à travers le monde accroît la perspective dun transfert potentiel de matériel ou de composants dADM à des organisations terroristes », a ajouté la représentante de Floride.