AFP, Washington, 28 juillet – Les Etats-Unis ne peuvent assurer avec certitude que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a participé à la prise d’otages américains à Téhéran en 1979 même s’il a joué un rôle dans cette affaire, a indiqué jeudi le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan.
« Nous savons qu’il était l’un des dirigeants du mouvement étudiant qui a organisé l’attaque contre l’ambassade et la prise d’otages américains. Mais nous enquêtons toujours pour savoir s’il était oui ou non l’un des preneurs d’otages », a souligné M. McClellan lors d’un point de presse.
« Nous ne savons pas s’il était explicitement l’un des preneurs d’otages », a-t-il souligné.
« J’ai déjà dit que cela ne serait une surprise pour personne, compte tenu de la nature du régime iranien, si il a été impliqué dans ce type d’activités », a toutefois ajouté le porte-parole de la présidence américaine.
D’anciens otages de l’ambassade américaine à Téhéran ont affirmé que Mahmoud Ahmadinejad, élu en juin, avait été l’un des principaux acteurs de cette prise d’otages de 444 jours, entre 1979 et 1981. Ces affirmations ont été démenties de sources iraniennes.
Le président américain George W. Bush avait lui-même déclaré fin juin que ces accusations « soulevaient de nombreuses questions ».
Scott McClellan a également de nouveau mis en garde les autorités iraniennes contre la poursuite de leur programme nucléaire à des fins militaires.
« L’Iran a pris des engagements selon lesquels les activités d’enrichissement et de retraitement d’uranium seront suspendues. Nous nous attendons à ce que ces engagements soient honorés », a-t-il dit.
« Si ces activités reprenaient, cela serait en violation des engagements pris avec les Européens dans le cadre de l’accord de Paris. Nous avons déjà dit clairement que l’Iran a dans le passé dissimulé à la communauté internationale ses activités nucléaires. C’est pourquoi il est important d’avoir en place des mesures qui inspirent la confiance ou des garanties objectives pour que la communauté internationale sache que leur programme nucléaire n’est pas utilisé pour fabriquer des armes sous le couvert d’un programme civil », a dit le porte-parole.
« Si l’Iran ne respecte pas ses engagements, nous en discuterions bien évidemment avec les Européens et envisagerions de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité », des Nations Unies, a-t-il prévenu.