AFP : 15 octobre – – Le ministre iranien de l’Economie et des Finances Sadfar Hosseini a indiqué vendredi à Paris avoir proposé au gouvernement français une « coopération économique renforcée », et réaffirmé la volonté de son pays de ne développer des programmes nucléaires que dans le domaine civil.
« Lors de ma rencontre » de jeudi avec le ministre français des Finances Nicolas Sarkozy, « j’ai fait des propositions concernant une véritable coopération stratégique dans le domaine économique », a déclaré M. Hosseini lors d’un entretien avec l’AFP.
« M. Sarkozy a accueilli très favorablement ces différentes propositions de coopération renforcée. Elles se trouvent aujourd’hui sur la table de la partie française, et nous attendons impatiemment des initiatives de son côté », a-t-il ajouté.
Lors de cette rencontre, M. Sarkozy a expliqué que la France ne pourra « aller plus loin » dans ses échanges avec l’Iran « que si le gouvernement iranien fait des signes en matière de transparence nucléaire », avait indiqué jeudi le cabinet du ministre français.
« Nous avons très fortement besoin de l’énergie nucléaire civile pour notre développement économique, et nous ne cherchons nullement la partie de cette industrie qui peut avoir un objectif militaire », a assuré vendredi M. Hosseini.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a donné à l’Iran jusqu’au 25 novembre pour dissiper le soupçon qu’il ne fabrique pas secrètement la bombe atomique, et a réclamé la suspension de toutes ses activités d’enrichissement d’uranium.
« Nous sommes prêts à oeuvrer dans le cadre de l’accord de Téhéran » pour dissiper les craintes de la communauté internationale, a ajouté M. Hosseini. « C’est cette solution qui permettra de préserver notre droit légitime et de créer la confiance au niveau international », a-t-il conclu.
Dans le cadre de cet accord signé fin 2003 avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, l’Iran s’était engagé à suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium et à accepter des inspections inopinées de ses installations nucléaires.