Focus, Londres, 15 octobre- Des membres de la Chambre des Communes britannique issus des trois principaux partis politiques se sont relégués pour fustiger le président ultra Mahmoud Ahmadinejad et son gouvernement lors dun débat parlementaire animé le 12 octobre, à en croire le site du parlement du Royaume Uni.
Le député conservateur David Amess, qui a ouvert les débats, a qualifié Ahmadinejad de « preneur dotages, criminel et terroriste » et son gouvernement de « groupe en vogue du terrorisme »
« Ahmadinejad était le chef de la bande qui a assiégé lambassade des Etats-Unis à Téhéran juste après la révolution de 1979. Il est accusé davoir élaboré des plans pour assassiner Salman Rushdie, davoir interrogé, torturé et executé des opposants iraniens quand il était à la sécurité interne des gardiens de la révolution et dassassinats terroristes à travers le monde quand il était une homme clé de linstauration de la force Qods (Jérusalem) des gardiens de la révolution islamique », a déclaré Amess.
Chris Bryant, du parti travailliste au pouvoir de Tony Blair, a mis laccent sur les abus des droits de lhomme en Iran. « Trente délinquants mineurs sont en ce moment dans le couloir de la mort en Iran », a précisé Bryant, ajoutant que lIran continue à exécuter des enfants de moins de 18 ans bien quil ait ratifié des conventions internationales contre cette pratique.
Parlant pour les libéraux démocrates, Nick Clegg a dit à ses collègues députés que lIran constituait un défi majeur pour les responsables de la politque occidentale, au moment où les abus des droits de lhomme continuent dêtre incontrolés, où linfluence iranienne en Irak semble grandir de jour en jour, tout comme que la menace de la prolifération nucléaire en Iran et par conséquent dans la région en géneral.
Le deputé conservateur Bob Spink, qui revient dune visite en Irak, a estimé que « les hauts responsables politiques là-bas sont profondemment préoccupés par la volonté de lIran dentraver le développement de la démocratie et de la stabilité en Irak et en particulier au Kurdistan, ou dexcellents progrès ont été faits depuis la guerre. Des hauts résponsables politiques irakiens mont dit quils pensaient sincérement que le programme nucléaire iranien continuait à avancer et avait sans doute une finalité militaire. »
Le député Julian Lewis a mis en garde contre le danger que lIran pourrait développer des armes nucléaires et les fournir à des entités non-étatiques qui nhésiteront pas à les utiliser à des fins terroristes.
Le député travailliste Andrew Mackinlay, membre de la commission des affaires étrangères, a demandé au ministre si le gouvernement britanique pouvait donner des garanties sur la sécurite de plusieur milliers de opposants iraniens dans la base Achraf en Irak. Kim Howells chargé du Moyen-Orient au Foreign Office a affirmé que leur sécurité était assurée.
Le député conservateur Brian Binley a fait remarquer que le régime iranien avait un impact direct sur le Royaume Uni. «Rien que la semaine dernière le Foreign Office a officiellement déclaré que les gardiens de la revolution iranienne étaient derrière les attaques meurtrières qui ont récemment tué huit soldats britaniques. La semaine dernière également un membre du service diplomatique britaninque avait dit que les Iraniens étaient de connivence avec des groupes dinsurgés musulmans sunnites dans sud de lIrak, et les fournissaient en technologie terroriste perfectionnée par la milice du Hezbollah du sud Liban soutenue par lIran. Ceci a un impact sur nous ».
David Amess, remercié par ses collègues pour avoir lancé le débat, a exhorté le gouvernement britanique à prendre des mesures immédiates pour gérer la situation de lopposition des Mojahedin-e Khalq (MeK) et lever toutes les restrictions sur leurs activités. « En agissant ansi, hormis le fait de soutenir le peuple iranien dans sa quête de liberté et de démocratie, notre gouvernement servirait ses propres intérêts en combattant le fléau de lintégrisme islamique et le terrorisme qui en émane. »
Il a invité le gouvernement à « abandonner sa politique de complaisance avec le régime iranien pour au contraire adopter une politique ferme vis-à-vis des mollahs, en commençant par un engagement actif dans le processus de renvoi du nucléaire du régime iranien au conseil de sécurité des Nations Unies sans délai. En faisant ainsi, ils peuvent montrer quils sont du coté du peuple iranien dans leur combat pour la liberté et la démocratie, et non pas du coté des mollahs qui les opressent. »
Kim Howells, du Foreign Office, a dit que lIran représentait « le grand paradoxe », ajoutant que « bien des choses terribles » ont lieu là-bas et quil y existe « de grands dangers pour le monde ».
« Il est dautant plus pénible, dans un sens, que lIran choisisse de snober notre approche quand nous avons prévenu le pays, au moins ces deux dernières années, quil risquait un renvoi immédiat au conseil de sécurité des Nations Unies », a dit Howell, faisant trait à la politique de lUE d « engagement constructif. »
« Cest insensé de la part de lIran dagir de la sorte ».
Sur le coté nucléaire, le ministre a réitére que, « il ny a absolument aucune autre explication au programme iranien de conversion et denrichissement nucléaire, que celle quils sont en passe de construire une bombe atomique ».
Au sujet de lIrak, Howells a dit quil ny avait « aucun doute sur limplication des gardiens de la révolution ».
« Si lIran pense quil peut de quelque façon que ce soit contrecarrer les efforts du peuple irakien à instaurer la démocratie, il devrait se raviser. Le monde regarde et veut que lIran joue un role constructif, pas destructeur ».