Iran Focus,Téhéran/Londres, 3 novembre – LIran a organisé à la hâte une manifestation devant lambassade dItalie à Téhéran le jour où les parlementaire italiens au gouvernement ou des partis de lopposition ont prévu de se rassembler devant lambassade iranienne à Rome pour condamner les remarques « incendiaires » du Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a déclaré la semaine dernière qu « Israël devait être rayé de la carte ».
Mercredi, le ministère iranien des Affaires Etrangères a convoqué lambassadeur dItalie, Roberto Toscano, pour protester à propos de linitiative italienne contre les menaces dAhmadinejad et à propos des commentaires du ministre des Affaires étrangères italien, Gianfranco Fini, qui a déclaré mardi dernier aux journalistes que lAgence Internationale de lEnergie Atomique (AIEA) devrait soumettre le dossier nucléaire de lIran au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le ministre italien des Réformes, Roberto Calderoli, a avancé que Rome devrait contre-attaquer en rappelant son ambassadeur à Téhéran.
Plusieurs centaines de radicaux ont participé à la manifestation à Téhéran, organisée par le mouvement paramilitaire du Bassidj, une branche des gardiens de la révolution.
Ils ont scandé des slogans et brandi des bannières condamnant lEtat dIsraël ainsi que le soutien de lItalie à lEtat hébreu.
La manifestation à Rome, organisée par le journal conservateur italien, Il Foglio, est prévue pour plus tard dans la soirée, où aura lieu une manifestation silencieuse de nuit. Parmi les législateurs renommés qui ont annoncé leur participation au rassemblement de Rome, on peut citer le ministre des Affaires Etrangères, Fini, le Commissaire européen pour la Justice et les Affaires Intérieures, Franco Frattini et, enfin, Piero Fassino, chef du plus grand parti de lopposition italienne.
Mercredi, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant lambassade iranienne à Paris pour manifester contre les menaces du président iranien. Plusieurs dizaines dactivistes iraniens de lopposition se sont joints à la manifestation, clamant quAhmadinejad parlait au nom de la clique minoritaire au pouvoir en Iran, et non au nom du peuple iranien.