International Herald Tribune par Brian Knowlton Alors que ladministration Bush et ses alliés européens recherchent une solution diplomatique au conflit nucléaire iranien, quelques hauts législateurs des deux parties ont recommandé dimanche une approche plus vigoureuse, y compris une option militaire éventuelle.
« Cest la crise la plus grave que nous ayons subie, en-dehors de la guerre contre la terreur, depuis la fin de la Guerre Froide », a déclaré le sénateur John McCain, républicain dArizona. « La capacité nucléaire de lIran est inacceptable. »
Pendant ce temps, les législateurs ont offert différentes interprétations du dernier enregistrement sonore dOsama ben Laden. Certains disent que celle-ci soulève de vives inquiétudes au sujet dun nouvel attentat sur le territoire américain, alors que dautres la voient comme le signe que le leader dal Qaeda est en difficulté et se démène pour rester dans la course.
Un autre imminent sénateur, Joseph Lieberman, démocrate du Connecticut, sest rallié à McCain pour réclamer une approche accélérée du problème iranien.
« Cest bien que nous travaillions avec la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne », a déclaré Lieberman, en référence aux Européens qui ont mené des négociations avec lIran soutenues par les États-Unis, « mais leur rythme est trop lent ».
Il a appelé à ce que le dossier comparaisse immédiatement devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, et quil ne soit pas renvoyé dabord à lAgence Internationale de lÉnergie Atomique, lorgane de surveillance nucléaire de lONU.
Liebermann, membre de la commission du renseignement, considéré comme belliciste parmi les démocrates, a affirmé non seulement que les États-Unis devaient garder loption militaire à lordre du jour, mais aussi que le pays avait la capacité militaire de continuer le combat en Afghanistan et en Irak tout en lançant une attaque aérienne complexe sur plusieurs cibles nucléaires iraniennes.
« Nous devons nous préparer à entreprendre une action militaire », a-t-il déclaré à CBS-TV.
Chacun des deux partis est divisé sur lIran. Après la controverse au sujet de ce que les critiques ont décrit comme léchec de ladministration Bush à sassurer un soutien international adéquat pour envahir lIrak, certains républicains et démocrates laccusent maintenant de trop se reposer sur la diplomatie.
La sénatrice Hillary Clinton, démocrate de New York, a prétendu la semaine dernière que ladministration « minimisait » la menace iranienne. Elle et un collègue démocrate de New York, le sénateur Charles Schumer, préconisent de faire pression sur la Chine et la Russie pour quelles cessent de sopposer à des sanctions contre lIran.
Reflétant la division qui existe au sein du parti républicain, le sénateur Pat Roberts du Kansas, président de la commission du renseignement, a déclaré dimanche sur CBS-TV que parler daction militaire était prématuré et qu « à lheure actuelle, je ne crois pas que lon puisse considérer cela comme une alternative ».
Au sujet de ben Laden, Roberts a affirmé : « Je ne pense pas quil soit aussi puissant quavant ». Mais les nouvelles menaces dattentats contre les États-Unis de ben Laden doivent être prises au sérieux.
Parallèlement, le Premier ministre du Pakistan, Shaukat Aziz, qui est aux États-Unis pour rencontrer des officiels du gouvernement, a insisté dimanche sur le fait que son gouvernement navait pas été prévenu de lattaque aérienne du 13 janvier qui a coûté la vie à 18 personnes et qui a manqué le numéro deux dal Qaeda, Ayman al-Zawahiri, qui était censé être la cible de cette attaque.