Iran Focus, Téhéran, 5 février Un quotidien officiel iranien a taxé la France de fascisme dans un éditorial jeudi.
Le quotidien ultra Kayhan, qui reflète les positions du guide suprême iranien layatollah Ali Khamenei, a critiqué lUnion Européenne pour tenter denvoyer le dossier nucléaire iranien au Conseil de Sécurité de lONU moins dun mois depuis que le président français Jacques Chirac a déclaré quil serait prêt à utiliser des armes non conventionnelles, comme des bombes nucléaires, pour répondre à un incident terroriste majeur sur le sol français.
Le quotidien a accusé Paris daugmenter son arsenal darmes de destruction massive au lieu de se désarmer.
« Et cest la même France qui brandit le drapeau de la démocratie et des droits de lhomme en Occident », sest moqué léditorial.
« Une question se pose : pourquoi y a-t-il une telle différence entre ce quils disent et ce quils font, et pourquoi Jacques Chirac se conduit-il de cette manière ? », écrit le quotidien.
Kayhan affirme que les armes nucléaires entre les mains des quelques grandes puissances exercent dabord une pression phycologique plus sur les petits pays. « De temps à autre, des pays qui ont larme nucléaire trouvent la nécessité de menacer dautres nations, spécialement celles frappées de linterdiction de posséder de telles armes, avec lexistence de leurs armes nucléaires et la possibilité de les utiliser pour que leurs bombes ne perdent pas de valeur », a dit le quotidien.
Kayhan a ajouté que Chirac a dû affronter des jours très durs vers la fin de 2005. « Les émeutes qui ont éclaté après lassassinat de deux jeunes Français dorigine étrangères poursuivis par la police, ont duré plus de trois semaines. Ces émeutes ont affecté 170 villes, et durant cette période au moins 9000 véhicules ont été brûlés ce qui a coûté aux compagnies dassurances quelques 250 millions deuros en compensation des dommages aux véhicules. 3000 personnes ont été arrêtées, 600 personnes ont été emprisonnées et 120 personnes ont été déportées. La loi martiale qui a été mise en vigueur durant la guerre impérialiste contre lAlgérie en 1955 a été remise en place pendant trois mois dans un pays baptisé « berceau de la démocratie et de la liberté ». Le président français a essayé lors de la première semaine des émeutes de ne pas montrer de réaction et de laisser faire au ministre de lIntérieur Nicolas Sarkozy tous les commentaires stupides, comme appeler les jeunes manifestants les racailles de la société française et de les menacer de les rayer de la carte du monde ».